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Une photographe de maternité a été renvoyée après que la cliente ait découvert qu’elle était lesbienne

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Nous vivons dans une époque où les mentalités semblent avoir évolué. Mais très souvent, ce ne sont que des apparences, pour se donner bonne conscience , ou pour suivre la majorité. C’est exactement ce qu’a expérimenté récemment une photographe.

Une photographe lesbienne a été renvoyée

Une photographe vivant en Alabama, aux États-Unis, Faith Grace, a récemment été embauchée pour une séance photo de maternité. Mais lorsque sa cliente a découvert qu’elle était homosexuelle, elle a décidé de la renvoyer. Comme si cela ne suffisait pas, Grace a reçu un message texte assez désagréable de la part de sa cliente, lui disant « qu’elle ne voulait pas que son enfant soit influencé par des gens comme elle ». Voici en détail comment tout cela est arrivé :

Une photographe de 21 ans nommée Faith Grace, avait été embauchée par une femme nommée McKenna. Elle a remarqué un drapeau arc-en-ciel sur le profil Instagram de Grace, et lui a envoyé un texte :

Salut Faith ! C’est McKenna de la nuit dernière. Je vous tendais des photos de maternité ! Je suis passé par votre compte Instagram personnel pour accéder à votre compte professionnel de photographe et j’ai vu que vous aviez un drapeau de la fierté gay. Êtes-vous gay ou avez-vous une famille gay ?

Grace lui a expliqué que personne dans sa famille n’était gay, mais qu’elle l’était, C’est la raison pour laquelle il y avait le drapeau arc-en-ciel sur son profil Instagram. La cliente a décidé d’annuler immédiatement la séance photo :

Je vois, OK, ne vous inquiétez pas pour les photos. Je ne veux pas que quelqu’un de gay prenne mes photos. Je suis contre et la dernière chose dont j’ai besoin est de permettre à mon enfant de 5 ans de penser que le fait d’être gay est correct, parce que je ne veux pas qu’il soit influencé par des gens comme vous. Je suis désolé que vous pensiez que ce style de vie est OK et acceptable. Prends soin de toi, Faith.

Choqué par ces messages, Grace a partagé la capture d’écran sur son profil Twitter, soulignant que la discrimination existe toujours et qu’elle doit cesser. Le tweet a été partagé 38 000 fois avant que Grace rende son profil privé. Elle a expliqué sur Tweeter, que « cela lui avait brisé le coeur. »

Des mythes qui persistent

Pourtant selon la science, l’orientation sexuelle ne serait pas un choix, ni une déviance perverse. Voici 5 mythes sur l’homosexualité démystifiée par la science :

MYTHE 1 : Les hommes homosexuels ont beaucoup plus de partenaires que les hommes hétérosexuels. Bien que certains politiciens et groupes anti-homosexuels veuillent nous faire croire que les hommes homosexuels sont une bande de «salopards», il y a de bonnes raisons de ne pas adhérer à ce stéréotype. Premièrement, bien que les homosexuels déclarent généralement avoir un grand nombre de partenaires, nous devons examiner la médiane avant de tirer des conclusions, parce que les moyennes peuvent être facilement déformées par quelques réponses extrêmes. Par exemple, si nous regardons le nombre médian de partenaires sexuels dans l’Enquête nationale sur la santé et la vie sociale (enquête nationale sur le sexe aux États-Unis), nous constatons que les hommes homosexuels ne dépassent pas les hommes hétérosexuels quant aux nombres de partenaires [1]. D’autres études ont rapporté des résultats similaires. Ainsi, la majorité des hommes homosexuels et hétérosexuels sont en réalité assez similaires à cet égard.

Deuxièmement, il est important de noter que les hommes gais ne sont pas plus excités que leurs homologues hétérosexuels. La recherche a révélé que les pulsions sexuelles des hommes homosexuels et hétérosexuels sont tout aussi élevées [2]. Cela nous indique que toute différence dans le nombre de partenaires n’est pas due aux hommes homosexuels ayant des pulsions sexuelles accrues; c’est probablement un reflet du fait que les hommes sont généralement plus intéressés par les rapports sexuels occasionnels que les femmes. Ainsi, les hommes hétérosexuels peuvent être à la traîne parce qu’ils n’ont pas autant de possibilités – et non parce qu’ils sont moins intéressés par le sexe.

MYTHE 2 : Les parents gais élèvent des enfants homosexuels. Il n’y a absolument aucune preuve scientifique à l’idée selon laquelle l’homosexualité est socialement apprise ou que les enfants sont «séduits» par la communauté gay. Un examen de plusieurs études scientifiques révèle que les enfants élevés par des parents homosexuels ne sont pas plus susceptibles d’être homosexuels que ceux dont les parents sont hétérosexuels [3]. Si l’homosexualité pourrait être « apprise », alors l’hétérosexualité elle aussi. Si c’est le cas, pourquoi la plupart des gaies et lesbiennes sont-ils issus de parents hétérosexuels ?

MYTHE 3 : Les hommes gais sont intrinsèquement féminins et les lesbiennes sont intrinsèquement masculines. La science ne conteste pas l’idée que certains hommes gais sont efféminés et que certaines lesbiennes sont des «butch», mais il est important de reconnaître que tout le monde dans la communauté gay ne montre pas la non-conformité au rôle des genres. De plus, il faut garder à l’esprit qu’il y a beaucoup de personnes hétérosexuelles qui ne se conforment pas aux rôles des genres. Si l’orientation sexuelle était si facile à identifier en fonction des écarts par rapport au comportement sexospécifique, tout le monde aurait un «profil sexuel parfaitement identifiable», mais la réalité nous démontre que ce n’est pas le cas. [4].

Mythe 4 : La plupart des agresseurs d’enfants sont des hommes gais. En fait, rien ne vient soutenir cette idée, d’autant plus que les statistiques sur la criminalité révèlent que la grande majorité des personnes qui molestera des enfants sont des hommes et que la grande majorité de leurs victimes sont des femmes. Cela nous prouve qu’il y a beaucoup plus d’agresseurs d’enfants hétérosexuels dans le monde. D’autre part, des recherches en psychologie ont démontré que les hommes homosexuels ne montrent pas plus d’excitation sexuelle en réponse aux images d’enfants mâles que les hommes hétérosexuels montrent en réponse à des images d’enfants féminins [5]. Cela nous prouve que l’attirance sexuelle pour les enfants est une question entièrement distincte de l’orientation sexuelle et que nous ne devrions pas  confondre les identités sexuelles avec les crimes sexuels.

MYTHE 5 : Les couples homosexuels assignent un partenaire à être le «mari» un partenaire pour être la «femme». Bien que les films populaires tels que The Birdcage (La Cage aux folles) tendent à représenter les couples homosexuels comme étant composé de quelqu’un qui joue le rôle d’un mari traditionnel et quelqu’un qui joue le rôle d’une épouse traditionnelle, le fait est que les couples homosexuels sont moins susceptibles d’adopter ces rôles stéréotypés que leurs homologues hétérosexuels. En réalité, les couples homosexuels ont tendance à partager le pouvoir et les responsabilités de manière plus égale que les couples hétérosexuels.

Après avoir lu ces faits basés sur des études scientifiques et non sur des préjugés, nous pouvons comprendre la tristesse de cette photographe.

[1] Laumann, E. O., Gagnon, J., Michael, R., & Michaels, S. (1994). The social organization of sexuality: Sexual practices in the United States. Chicago: University of Chicago Press.
[2] Lippa, R. A. (2006). Is high sex drive associated with increased sexual attraction to both sexes? Psychological Science, 17, 46-52.
[3] Fitzgerald, B. (1999). Children of lesbian and gay parents: A review of the literature. Marriage and Family Review, 29, 57-75.
[4] Rieger, G., Linsenmeier, J. A. W., Gygax, L., Garcia, S., & Bailey, J. M. (2010). Dissecting “gaydar”: Accuracy and the role of masculinity-feminity. Archives of Sexual Behavior, 39, 124-140.
[5] Freund, K., Watson, R., & Rienzo, D. (1989). Heterosexuality, homosexuality, and erotic age preference. Journal of Sex Research, 26, 107-117.
[6] Kurdek, L. A. (1998). Relationship outcomes and their predictors: Longitudinal evidence from heterosexual married, gay cohabiting, and lesbian cohabiting couples. Journal of Marriage and Family, 60, 553-568.

[via FStoppers, the Independent]

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Damien BERNAL

Je m’appelle Damien BERNAL et j’ai créé ce blog pour partager ma passion avec vous.  Sony avec sa gamme Alpha a créé un univers très riche et nous allons l’explorer ensemble. Les articles sont la pour répondre à vos questions.

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7 réponses

  1. Ouh là!
    On s’éloigne de la photo, non?

    Quant aux affirmations du style : »Pourtant selon la science »… elles me font fuir le débat! C’est le genre de phrase utilisé par ceux qui veulent convaincre de leur point de vue et non analyser vraiment scientifiquement…
    D’ailleurs, l’auteur est il qualifié pour et a-t-il vérifié « scientifiquement » le modus operandi des études citées, l’intention réelle de leurs auteurs, la composition et le panel des populations prises en compte pour les statistiques, etc, etc?
    Il (ou elle) cite des études à décharge, en a-t-il cherché à charge? En comparant « scientifiquement » les éléments contradictoires?

    La seule phrase:  » Cela nous prouve qu’il y a beaucoup plus d’agresseurs d’enfants hétérosexuels dans le monde » tend à démontrer que l’auteur n’est pas un scientifique mais qu’il valide des études qui vont dans sons sens.
    En effet, il y a aussi beaucoup plus d’hétérosexuels dans le monde, ce qui peut expliquer qu’il y a plus d’agresseurs d’enfant hétérosexuels en nombre, mais pas forcément en %…

    Je pense que ce sujet, dans la façon dont il est traité, n’a pas sa place dans un blog photo.

    Cordialement

    1. Vous dites : « La seule phrase: » Cela nous prouve qu’il y a beaucoup plus d’agresseurs d’enfants hétérosexuels dans le monde » tend à démontrer que l’auteur n’est pas un scientifique mais qu’il valide des études qui vont dans sons sens. »

      L’auteur de ce texte qui semble ne pas vous plaire, est le Docteur Justin Lehmiller:est le directeur du programme d’études supérieures en psychologie sociale et un professeur adjoint de psychologie sociale. Il est titulaire d’une maîtrise en psychologie expérimentale de l’Université de Villanova et d’un doctorat en psychologie sociale de l’Université Purdue. Avant de venir à Ball State, le Dr Lehmiller a été boursier au Département de psychologie de l’Université Harvard, où il a reçu trois fois un certificat d’excellence en enseignement.

      Le Dr Lehmiller donne des cours sur les relations interpersonnelles et intergroupes, les attitudes et la persuasion, la cognition sociale et la psychologie sociale avancée. Il est l’auteur d’un manuel sur la sexualité humaine et a co-écrit un texte sur les méthodes de recherche en psychologie sociale. Son programme de recherche actuel porte sur les relations sexuelles occasionnelles, la non-monogamie consensuelle, la fantaisie sexuelle et les pratiques sexuelles à moindre risque.

      Le Dr Lehmiller est un membre à part entière de l’International Academy of Sex Research. Il est également membre des comités de rédaction des relations personnelles, de la psychologie de l’orientation sexuelle et de la diversité des genres, et du Journal of Social and Personal Relationships.

      Alors je crois que son texte que j’ai traduit, ne vient d’un pur inconnu. Il sait de quoi il parle. Voici un lien conduisant vers son CV : http://cms.bsu.edu/academics/collegesanddepartments/counselingpsych/directory/faculty/lehmillerjustin

      1. La question n’est pas de savoir si le texte me plaît ou non mais s’il est justifié sur un blog photo… là j’ai tendance à penser qu’il serait plus à sa place sur un blog de psycho, de socio, en tout cas un blog spécialisé sur le sujet (ce qui n’est pas le cas du vôtre), indépendamment du fait que la personne incriminée soit ou non photographe.

        Je reste très surpris, compte tenu de ce CV impressionnant, de la tournure de cette phrase qui, à mon sens, ne peut être « jetée » ainsi sur un blog sans aucune précision quant à ses justification statistiques, la simple référence en bas de page ne suffisant pas à en faire une preuve; ou alors il eut fallu citer ce qui, dans l’étude référencée, démontrait le propos.

        Quant au CV impressionnant, il ne m’indique rien des éventuelles orientations que cette personne entend ou non donner à ses recherches;
        Par exemple, je vois que ce monsieur participe comme auteur au Kinsey Institute: or Kinsey est depuis longtemps remis en cause par les scientifiques. De plus, cet institut ne cache pas l’orientation de ses recherches…

        C’est pourquoi je suis toujours très méfiant sur l’origine et l’orientation des études scientifiques jetées en pâture à un public qui ne vérifiera pas et ne prendra pas la,peine d’approfondir le sujet, tout simplement parce que le thème n’est pas abordé sur le bon support.

        C’est pourquoi aussi il n’est pas utile de me répondre car je ne désire pas discuter sexualité sur un blog photo, je voulais juste mettre en garde sur la formulation de certaines assertions…

        1. Ayant un blog sur la photo, et devant m’en occuper le plus sérieusement que possible, je peux laisser parfois passer de l’information « non confirmée » ou « orientée ». Les gens qui ont des blogs, ne sont pas des journalistes. Quand nous publions de l’information, c’est fait honnêtement, sans penser qu’elle peut être erroné, ou plus ou moins « orientée ».

          Je vous donne un exemple, Jean Francois Vibert, qui se proclame être un professionnel, a un blog sur la photo et ses articles sont TRÈS « orientée ». Pour lui Canon est une création divine. Moi de mon côté, j’essaie de ne pas faire comme lui, mais parfois je peux me tromper. C’est le lot de tous les blogueurs: faire parfois des erreurs.

  2. L’article prend une tournure bien étrange…
    La jeune femme à été viré du fait qu’elle soit gay. Ses talents de photographe n’a pas été remis en cause.
    Si ça aurait été le cas, peut-on juger la qualité d’une photo selon l’orientation sexuelle du photographe?
    Ce qui justifierait la présence de cette article sur un blog photo.

    L’article aurait pu aborder le sujet de la discrimination faite à l’encontre des photographes gay, de couleur etc…