Le photographe Simon Ringsmuth, nous explique comment la compression de l’arrière-plan produit par les télézooms, peut nous aider à améliorer nos photos en supprimant les éléments qui distraient l’oeil, en compressant les plans.
Une des utilisations les plus courantes des télézooms est, comme leur nom l’indique, de zoomer sur des objets éloignés. Ces optiques sont fantastiques pour obtenir des vues rapprochées en photographie de nature, d’architecture et de la faune.
La compression des plans
Un autre avantage souvent oublié des tétézooms lors de la prise de portraits ou autres types de photos avec un sujet et un vaste paysage derrière lui, est la compression des arrière-plans. Comprendre comment cela fonctionne, et comment vous pouvez l’utiliser, peut transformer votre approche de la photographie de portrait et donner à vos images un « boost » au niveau visuel.
L’idée de base avec cet effet de compression est que vous pouvez prendre des photos d’un sujet en limitant les distractions causées par des éléments se trouvant autour et derrière celui-ci. Cela permet une meilleure lecture de l’image en mettant en évidence votre sujet.
Un exemple
Voici quelques photos de mon père, prises à différentes focales. Remarquez la façon dont il est placé dans le cadre. Sa position ne change pas, ce sont les éléments derrière lui qui ne sont plus au même endroit.
J’ai utilisé un objectif 18-270 mm pour pendre ces photos. À 18 mm les poteaux, maisons, arbres et autres éléments nuisent à la lecture de l’image. Remarquez notamment la voiture derrière lui ainsi que le poteau de signalisation, et remarquez ce qui arrive lorsque j’ai changé de focale.
18 mm
70 mm
À 70 mm le véhicule dans le fond semble beaucoup plus proche et le poteau a disparu. À 270 le véhicule semble encore plus proche et les autres éléments tels que des arbres et les poteaux électriques remplissent presque totalement le cadre. En effectuant un zoom avant, tout en gardant mon père placé au même endroit, la distance entre les poteaux n’est plus la même. Le véhicule au-dessus de l’épaule de mon père est situé à environ 400 mètres.
270 mm
En compressant les plans davantage à 270 mm, il se fond dans l’image et ne perturbe presque plus la lecture. Il est moins visible, donc moins distrayant pour l’oeil.
En conclusion
La compression d’arrière-plan peut être une bonne ou une mauvaise technique pour réaliser une photo. Ce qu’il faut retenir ici, est de savoir quand et comment l’utiliser pour renforcer votre composition. Si vous jouez avec différentes focales, vous devriez finir par savoir comment l’utiliser pour produire de meilleures photos.
Toutefois, comme je l’ai mentionné, cette technique ne fonctionne pas pour tous les genres d’images. En photographie animalière, elle est d’une grande utilité où l’arrière-plan interfère souvent avec le sujet. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle les photos d’animaux, prises avec un puissant téléobjectif, sont souvent très belles. Les éléments se fondent dans la composition et participent à son élaboration finale.
Au sujet de l’auteur
Simon Ringsmuth a étudié à l’Oklahoma State University. Vous pouvez découvrir son travail en visitant son site web.
crédit photo : Simon Ringsmuth