Moi qui suis un adepte de la photographie de rue, l’histoire de ce photographe est assez surprenante. Michael Boyd a malencontreusement fait la rencontre d’un groupe d’étrangers hostiles lors de l’une de ses expéditions photo munie de son appareil Fuji Instax Wide. Ils lui ont littéralement cassé la figure !
Il admet qu’il s’est montré un peu envahissant avec son énorme appareil dont le flash était activé. Il conseille aux autres photographes de rue de ne pas faire comme lui.
Pour ma part, j’ai rapidement deviné qu’il fallait être discret. C’est la raison pour laquelle j’utilise toujours mon Sony RX100 pour la street photography.
Il y a de bonnes et de mauvaises façons de prendre en photo des inconnus. Michael nous donne quelques conseils pour ne pas se faire agressé comme il l’a été.
1. Ne pas masquer le fait que vous prenez des photos. Il ne faut surtout pas être sournois. Baladez-vous avec votre appareil sans afficher un air hypocrite.
2. Interagissez avec vos sujets. Vous pouvez sourire, établir un contact visuel, leur parler et avoir une véritable interaction humaine avec eux. Le plus important est d’être souriant, de cette façon, vous vous sortirez de situationd potentiellement problématiques.
3. Expliquez que vous êtes un photographe de rue. Expliquez simplement que vous êtes en train d’ajouter de nouvelles photos à votre portfolio.
4. Complimentez les gens. Peut-être aimez-vous la façon dont ils marchent, ou leur tenue vestimentaire. Un compliment dit d’une façon honnête, vous permettra également d’interagir avec votre sujet, vous donnant ainsi plus de temps pour obtenir une bonne photo.
5. Distribuez des cartes d’affaire. Faire imprimer des cartes d’affaire sur lesquelles vous vous présentez ne coûte pas très cher et les distribuer à vos sujets non plus. Elles montrent à vos que vous êtes sérieux.
J’espère qu’aucun photographe de rue ne devra passer par où Micheal est passé. Dans un autre article, j’avais lu qu’un photographe de rue avait été accusé d’être un pédophile, parce qu’il photographiait des jeunes jouant sur un terrain de foot. Le métier de photographe peut être dangereux dans certains cas !
Pour découvrir le travail de Micheal Boyd, vous pouvez consulter son site web et sa page twitter.
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crédit photo : Sjoerd Lammers
Une réponse
Étant photographe, je ne me risque pas de faire de la street photo en France vu que nous avons cette loi du droit à l’image et l’interdiction de photographier sans la permission des sujets. Je suis pour cette loi et la respecte car n’aime moi même pas être pris en photo (oui, l’hisoire du cordonnier mal chaussé 🙂 ).
Un soir, vers 21h, après être descendu du métro parisien et presque arrivé chez moi, je sentais une présence non loin derrière moi, et ce depuis bien 10 minutes de marche.
Quelques secondes plus tard deux demoiselles m’accostent en m’accusant plutôt violemment de les avoir photographiées en douce.
J’ai bien mis trois minutes avant de réaliser ou plutôt de me rappeler, qu’effectivement, j’ai aperçu ces demoiselles dans la même trame de métro. Elles m’ont fait remarqué que je tenais mon appareil photo d’une façon bizarre et qu’elles étaient sûre que je les ai photographiées. Effectivement je suis grand, et pour éviter que mes appareils soient bousculés par la foule du métro je les tiens en hauteur d’une main. Cela a suffit pour éveiller leur paranoïa. Elle ne se sont calmées que lorsque je leur ai montré mes cartes SD ne contenant aucune photo d’elles et qu’à mon tour je leur ai dit que si elles continuaient, c’est moi qui appellerai la police et que je n’aurai aucun mal à les mettre dans l’embarras.
Je me dis toujours que s’il s’agissait à ce moment de jeunes hommes plutôt que de demoiselles, cela auait probablement tourné à la violence physique. Je n’en reviens toujours pas que ces demoiselles n’habitant pas dans ma ville, se soient aventurées à me suivre.
Tout cela pour dire que de nos jours, les gens n’ont point de mal à confier leur image à des réseaux sociaux ne respectant aucune loi, mais qu’ils sont quand même paranoïaques lorsqu’ils voient un appareil dans les parages.
La photo de rue qui de toute façon perd son essence au fil des années avec des tas de mauvais photographes qui s’autoproclament street photographer, reste quand même une pratique dangereuse pour ceux qui ont vraiment cette passion de l’image et il vaut mieux prendre les précautions et le temps de réfléchir avant de déclencher.