Avez-vous de mauvaises habitudes? Nous en avons tous. Des actions que nous effectuons machinalement, sans même y réfléchir et qui, à la longue, nous éloignent de nos objectifs. Le monde de la photographie n’y échappe pas.
Y compris moi-même! Quand je gare mon véhicule et décide de partir à pied explorer les environs, j’avais la « mauvaise » habitude de laisser mon sac photo dans la voiture. Voulant éviter une surcharge de poids, je me disais que j’étais assez proche pour revenir le chercher. Ça me paraissait bien pratique. Erreur! Je m’éloignais toujours trop (en mode photo, je pers la notion du temps ET d’espace), et quand venait le moment de récupérer mon sac, eh bien, il était à des kilomètres! Grrrr!
Bon, j’exagère un peu, mais ça vous donne une idée. Donc, j’ai pris la « bonne » habitude d’apporter mon sac avec moi, au cas où…
1. Ne pas utiliser son trépied
Le trépied est un accessoire indispensable en photographie. Prendre des photos à main levée est très agréable, un sentiment de liberté nous habite. Par contre, lorsque la vitesse ralentie (1/30 sec et moins), vous ne pourrez pas contrer le flou de bougé. Si vous souhaitez réaliser un effet de filet soyeux sur une cascade, le résultat risque d’être insatisfaisant. Oh, vous avez la possibilité de hausser les ISO, mais au final, vous y perdrez en qualité d’image, les ombres auront un problème de bruits (parasites numériques).
Si vous vous demandez comment améliorer la qualité de vos images, prenez l’habitude d’apporter votre trépied. Vous le trouvez encombrant et lourd à transporter? Procurez-vous un trépied compact ou un léger en carbone. La marque Fotopro, entre autres, offre des produits de qualité qui répondront à votre budget.
Vous trouvez qu’il gêne vos mouvements? Ne vous installez pas immédiatement avec votre trépied. Observez la scène à photographier, en vous déplaçant avec votre boîtier entre les mains. Une fois que vous avez choisi votre cadrage, installez l’appareil sur le trépied. Vous aurez ainsi plus de « liberté » pour composer vos images.
2. Ne pas faire le tour du sujet
Ne vous contentez pas de faire une photo ou deux de votre sujet. Donnez-vous la peine d’arpenter les différents points de vue. Prenez l’habitude de faire le tour. Voyez-vous quelque chose d’intéressant sur le côté? Au ras du sol? Penchez-vous et explorez cette perspective, la dynamique sera totalement différente. Vous êtes près? Approchez-vous davantage, certains détails ont intérêt à être isolés.
Variez également la profondeur de champ, prenez la même scène, mais à différente ouverture. Diversifiez ainsi vos prises de vue, vous assure un meilleur choix. Et une variété!
3. Ne pas soigner sa composition
Lors de la composition, il est aisé de se dire : bah, je vais corriger ça dans Photoshop! Une mauvaise habitude à proscrire. Prenez plutôt le temps d’examiner les quatre côtés de votre cadre, et vérifiez s’il y a un élément perturbateur. Ça ne prend que quelques minutes. Par exemple, une branche qui crée une masse indésirable en arrière-plan, une fleur dont les pétales sont fanés, des passants qui ne sont pas situés au bon endroit. Parfois, c’est par manque de vigilance, prendre le temps de vérifier tous ces « indésirables » nous évite bien du travail en post-production.
4. Faire de la photo de temps en temps
On veut devenir meilleur photographe, mais nous ne sommes pas prêts à investir du temps. Or, la meilleure façon de progresser est de pratiquer. Si vous faites de la photo qu’une fois par mois, vous aurez toujours l’impression de recommencer. Et de ne pas avancer. Parce que vous aurez oublié les paramètres et les réglages appris lors de votre dernière sortie photo.
Le temps est une denrée rare, j’en conviens, mais vous en êtes le seul maître. Gérer son temps demande de la discipline et des sacrifices. Si vous tenez à cœur à sublimer vos images, donnez-vous un défi « 30 minutes par jour pendant 1 mois, pour pratiquer la photo ». Jouez avec les réglages de votre appareil, apprenez leurs emplacements et leurs fonctions. Expérimentez la profondeur de champ en variant les ouvertures, ou encore, prenez une photo par jour que vous publierez sur Facebook, Flickr, ou ailleurs. Votre engagement se manifestera dans vos images, et vous constaterez une grande amélioration.
5. Se fier à l’écran LCD et non à son histogramme
On prend une photo, et pour juger si elle est bien exposée ou pas, on fait confiance à son écran LCD. Ça vous dit quelque chose? Si vous connaissez votre écran, parce que vous avez pratiqué plusieurs fois, ça va. C’est l’avantage de l’expérience (et de la pratique). Toutefois, pour s’assurer d’une bonne exposition, il est impératif de vérifier son histogramme. Une excellent habitude à adopter.
C’est l’outil par excellence pour savoir si vos pixels sont bien exposés, tant dans les ombres que dans les hautes lumières. Parfois, la lumière ambiante ne nous permet pas de distinguer l’écran LCD correctement (trop de soleil), et la seule façon d’y voir clair c’est grâce à l’histogramme.
Par exemple, si la répartition des pixels est trop vers la gauche, il y a de bonne chance que votre photo soit sous-exposée et, à l’inverse, trop vers la droite, elle est sur-exposée. Toutefois, le diagramme peut varier selon les conditions d’éclairages. Une bonne connaissance de l’histogramme vous évitera de revenir à la maison avec des photos mal exposées.
Au sujet de l’auteur
Anne Jutras est une artiste spécialisée en photographie de paysage établie à Bromont au Québec. Vous pouvez suivre son travail en visitant sa page Facebook. Cet article a été publié initialement ici.
crédit photo : Anne Jutras
3 Responses
Un article intéressant même pour les débutants en photographie
trés intéressant ce rappel ..Merci…Cependant il faut noter que les appareil modernes ne proposent pas de grilles » nombre d’or » ou » spirale d’or » pour faciliter le cadrage et la composition ? On se demande bien pourquoi ? A l’heure de l’électronique et du tout assisté il ets aussi bioen de rappeler que c’est toujours le photographe qui fait la photo ..
Observation juste !