Si vous pensez que l’hiver au Canada est rude et difficile à supporter, c’est que vous ne connaissez pas Oymyakon en Russie, le village le plus froid de la Terre. Avec des températures aussi basses que -71,2 ° C enregistrées en 1924. Ce village est le lieu le plus froid habité en permanence sur cette planète. Le photographe néo-zélandais Amos Chapple a décidé de faire un voyage dans cette la ville pour prendre en photo la vie quotidienne des gens d’Oymyakon. Il nous explique:
Je portais un pantalon assez mince lorsque je suis arrivé, alors qu’il faisait – 47 ° C. Je me souviens avoir eu l’impression que le froid me serrait physiquement les jambes. Un autre fait inattendu que j’ai pu constater fut ma salive qui parfois se glaçait en me piquant les lèvres. Parfois le froid était si intense, que mes optiques gelaient.
Chapple a parcouru plus de 16 000 Km pour atteindre ce village de 500 habitants caché dans un coin reculé de la Sibérie.
La plupart des gens passent très peu de temps dehors pour éviter les températures glaciales. Pendant l’hiver, souvent, il n’y a que trois heures de lumière.
Le « Road Of Bones » est le seul chemin vers Oymyakon.
Même le panneau du village indique « Oymyakon, le pôle du froid ».
Une femme marche près d’une maison gelée située dans le centre du village.
La plupart des toilettes sont construites à l’extérieur, parce que le sol gelé rend impossible la construction de plomberie intérieure.
Un agriculteur local garde ses vaches au chaud la nuit en les rangeant dans cette grange.
Le seul atelier de travail à Oymyakon fournit aux villageois tout ce dont ils ont besoin.
Les voitures qui ne peuvent être placées dans des garages chauffés sont laissées à l’extérieur et doivent continuer à fonctionner, sinon ils ne redémarreront pas.
Une centrale de chauffage au charbon maintient les villageois au chaud.
En terminant, Amos Chapple nous explique :
J’ai commencé à travailler pour de grands quotidiens de la Nouvelle-Zélande en 2003. Après deux années à rechercher des nouvelles, je suis devenu un photographe à temps plein pour que les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO ne soient jamais oubliés. En 2012, je suis devenu un photographe indépendant, mais j’ai continué à voyager. Depuis, j’ai été publié dans la plupart des grands magazines du monde entier.
Après avoir voyagé dans plus de 70 pays, j‘ai un énorme respect pour les photojournalistes travaillant dans les zones de conflit. Mais je crois qu’il y a beaucoup de choses qu’il nous reste à découvrir, ce qui justifie qu’un photographe fasse un travail représentatif, honnête et non commerciale de ce qu’il prend en photo.
crédit photo : Amos Chapple