La Cour suprême de l’État de New York a statué à l’unanimité que les photographies de l’artiste Arne Svenson, qui a été poursuivie par une famille qui se disait « épiée sans leur consentement », sont légales.
Svenson a présenté plusieurs de ses oeuvres à la Galerie de Saul Julie en 2013; l’indignation publique fut immédiate. Martha et Matthew Foster, étant parmi les plus indignés quand ils ont découvert que des photos de leurs enfants en bas âge figuraient parmi celles présentées dans l’exposition, qualifiant cette démarche artistique « d’invasion technologique ».
Svenson, acclamée par la critique, aurait passé des heures innombrables arpentant son appartement sombre pour prendre en photo des moments intimes de leur vie quotidienne, sans jamais montrer leurs visages. La Cour suprême vient maintenant de juger que les travaux de l’artiste correspondaient à une forme d’œuvre d’art, permis par la constitution.
Les Foster, résidents du Zinc Building, dans le lower Manhattan, ont affirmé que Svenson n’était rien d’autre qu’une voyeuse. L’avocate de Svenson, Nancy Wolff, a déclaré que les Fosters devaient accepter de voir leur vie privée plus exposée que les gens habitant une maison, puisqu’ils avaient choisi de vivre dans un immeuble où les fenêtres vont du sol au plafond (voir la photo de présentation).
D’autres se questionnent sur le sens des mots « oeuvres d’art ». Est-ce bien de l’art de montrer des gens dans leur intimité derrière des fenêtres ? Voici quelques exemples, à vous de vous faire votre propre opinion.
crédits photo : Arne Svenson