Le photographe Chris Gampat se questionne; plusieurs photographes qui sont passés aux « mirrorless » ont parlé de la mort des reflex numériques. Certains prétendent que leur disparition est une question d’années, alors que d’autres croient au contraire que ce sont les « mirrorless » qui sont une mode passagère et que les reflex sont là pour durer.
L’évolution de la photographie est une histoire assez fascinante; tout d’abord il y a eu l’avènement de la pellicule 35mm qui a démocratisé ce médium, puis ce fut la couleur, puis le numérique, et maintenant ce sont les appareils sans miroir qui semblent vouloir prendre le relais de cette lente mais imperturbable évolution.
De plus en plus qualitatif
Plusieurs photographes ont souligné le fait que les « sans miroir » n’offraient pas d’aussi bonnes performances que les reflex; toutefois les plaintes initialement évoquées sont pour la plupart disparues. Le délai dans le viseur électronique a été corrigé ainsi que la netteté de l’image. Le choix des objectifs est de plus en plus intéressant et qualitatif; vous n’avez qu’à penser aux derniers Zeiss dévoilés il y a quelques jours.
De plus, ces boîtiers sont moins encombrants, moins lourds, et si les dernières rumeurs concernant le Sony a7R II sont exactes, la famille des « mirrorless » offrira un boîtier doté d’un capteur de 59 mégapixels. Par conséquent, pour les photographes qui recherchent un boîtier offrant une super résolution, il n’est plus nécessaire d’acheter un Nikon D810 ou un Canon 5Ds.
Quant à la vidéo, vous avez l’Olympus OMD EM5 MK II qui offre des prestations impressionnantes, ainsi que le Panasonic GH4 et le Samsung NX1, et c’est sans parler du Sony A7S qui, une fois connecté à un enregistreur externe comme le Shogun d’Atomos, produit des vidéos d’une qualité qui dépasse tout ce qui ce fait du côté des reflex. Il peut par exemple filmer à 400 000 ISO tout en produisant d’excellentes images.
Des différences qui s’amenuisent
Certains photographes affirment que les différences entre les reflex numériques plein format et les sans miroir Full Frame sont quasi inexistantes, alors que d’autres au contraire font remarquer qu’il n’y a rien dans le monde des sans miroir qui peut se rapprocher d’un D4S ou d’un 1DX concernant la vitesse et le contrôle.
Alors je me demande; avons-nous encore besoin des reflex ? Tout ce qui compte c’est que l’appareil puisse prendre de bonnes photos. Personne n’utilisaient toutes cette technologie dans le passé. Les amateurs passionnés se fichent de tout cela. Ce qu’ils veulent c’est un apn qualitatif. Je connais des techniciens qui travaillent pour de grands fabricants qui disent que les reflex sont d’une autre époque, que les « mirrorless » sont la suite logique de cette inéluctable évolution. Je crois qu’ultimement seul le futur pourra répondre à ces questions.
Au sujet de l’auteur
Chris Gampat a travaillé pour Photography Bay, PCMag, Geek.com, Magnum Photos, Imaging Resource et MAC Group. Il est spécialiste en photographies de mariages, de portraits et en retouches numériques.
4 Responses
Pour ma part c’est oublier que c’est le photographe qui fait la photo…mais force est de constater que n’importe quel pinpin avec un smartphone peut faire une photo ….alors quel intéret ..et surtout quel avenir pour la photo ..
Le progrès est en marche: 400 000 ISO, 50 millions de Pixel, 12 images par seconde, avec ou sans miroir, mais avec tout ça combien de »photographe » seront ils capable de rivaliser avec CARTIER BRESSON, DOISNEAU, LARTIGUE ?? La technique est une chose, le talent en est une autre et rien ne pourra jamais le remplacer.
Sans paraitre nostalogico-ringard, à l’époque de l’argentique, un très célèbre photographe avait dit un jour : « une image est réussie quand on arrive à aligner l’oeil, le coeur et le cerveau ».
Technologiquement, les derniers boitiers argentiques 35mm montaient à 8i/s donc ils avalaient une bobine de 36 poses en 4 secondes et demi. Autant dire qu’il fallait avoir un certain entrainement pour avoir le doigt léger sur le bouton du déclencheur pour saisir le bon instant.
De nos jours, le mitraillage à tout va est une pratique courante. Le choix de l’image recherchée se fera en post-production, si le cerveau se souvient de l’instant magique.
Car une photographie, même en studio, c’est un instant figé. Rajouté un équipement technologique, comme un écran électronique entre l’appareil et l’oeil dans la ligne de la réussite édictée par Cartier-Bresson, c’est garantir un pourcentage de déchet des plus élevé.
Ce que l’on a besoin comme appareil photo, l’ultime maillon après l’oeil, c’est qu’il soit le plus transparent possible et que la parallaxe temporelle soit absente pour que toute la magie puisse opérer. M’est avis que toute interface informatico-électronico-technologico-digitale nuit à la capture de LA bonne image. Du numérique, pourquoi pas, mais de grâce, laissez-nous encore une part de conventionnel, de l’analogique quoi!
en 1970 , meme en montant ses pellicules sois meme pour avoir 40 poses il fallait bien réflechir avant de déclencher alors qu’aujourd’hui on mitraille ..plus qu’on ne fait une photo .Ensuite le hasard aidant on peut trouver une belle photo …par contre pour le reportage sportifs ce numérique apporte plus de confort ..