La chaîne ARTE+7 le lundi 20 mars, a diffusé un documentaire exceptionnel, racontant la vie de photojournaliste Josef Koudelka dont les images de l’invasion soviétique de Prague en 1968 lui ont permis de devenir l’un des photographes les plus connus au monde. Dans ce documentaire, Koudelka, après avoir grandi derrière le rideau de fer, se retrouve confronté à la dure réalité du conflit israélo-palestinien.
Koudelka, né en Moravie, a fait ses premières photographies alors qu’il était étudiant dans les années 1950. À peu près au même moment où il a commencé sa carrière comme ingénieur aéronautique en 1961, il a commencé à photographier les Tziganes en Tchécoslovaquie et le théâtre à Prague. Il est devenu photographe à plein temps en 1967.
Koudelka quitte la Tchécoslovaquie pour l’asile politique en 1970 et peu de temps après il rejoint Magnum Photos. En 1975, il a sorti son premier livre « Les Gitans », et en 1988, « Exils ». Depuis 1986, il travaill avec une caméra panoramique et a publié une compilation de ces photographies dans son livre « Chaos » en 1999. Koudelka a publié plus d’une douzaine de livress, dont « Invasion de Prague 68 » (2008) et, plus récemment, La Fabrique d’Exils (2017). Koudelka était dans la capitale quand les soldats sont arrivés. Il a pris des photos qui changeront la destinée de sa nation. La photo la plus connue de Koudelka est celle du bras d’un homme montrant sa montre-bracelet un moment de l’invasion soviétique.
Les images de Koudelka du conflit qui se déroulait – avec sa preuve du temps passé, la brutalité de l’attaque et les défis des citoyens tchèques – ont redéfini le photojournalisme. Ses photos ont été propagées clandestinement de la Tchécoslovaquie et sont apparues au Sunday Times de Londres en 1969, sous le pseudonyme de PP pour le photographe de Prague, car Koudelka craignait les représailles. Il nous explique:
J’ai eu peur de retourner en Tchécoslovaquie parce que je savais que s’ils voulaient savoir qui était le photographe inconnu, ils pourraient le faire.
Voici un extrait de ce film fascinant.
crédit photo : Josef Koudelka