Avec le Sigma 16-300mm f/3.5-6.7, pas besoin de partir en voyage ou en rando avec un sac rempli d’objectifs. Il se suffit à lui-même ! Il est léger, facile à transporter et capable de couvrir toutes les situations, du grand-angle jusqu’au téléobjectif. Paysages, portraits, détails d’architecture, scènes de rue, plans serrés… tout y passe, sans jamais devoir changer d’objectif. Après une semaine de test à Rome, voici mon verdict.
💡 Ce test a également été réalisé en monture Fujifilm pour explorer la haute résolution avec le capteur 40 mpx. Voici le test du Sigma 16-300mm en monture Fujifilm.
📍Sponsorisation :
- Article sponsorisé : non
- Origine de l’objectif : prêt
- Contrôle de la vidéo avant diffusion par la marque : non, aucune condition
- Financement : votre soutien
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Les caractéristiques du Sigma 16-300mm f3.5-6.7 DC OS
- Nom : Sigma 16-300mm f3.5-6.7 DC OS
- Monture : Canon RF / Fujifilm X / Sony E / Leica L
- Diaphragme : 9 lamelles
- Ouverture : f3.5-6.7
- AF : oui
- Stabilisation : oui (6 stops)
- Construction : 20 éléments répartis en 14 groupes
- Étanchéité : oui
- Diamètre du filtre : 67 mm
- Dimensions : 73,8 x 121,4 mm
- Poids : 615 g
- Distance de mise au point minimale : 0,17 m
- Agrandissement max : 1:2
- Prix : 729 €
Un zoom 16-300mm pour ne rien rater
Une amplitude impressionnante pour un zoom de voyage
Ce qui m’a frappé avec cet objectif, c’est l’amplitude du zoom : un 18,8x, rien que ça. C’est une performance qu’on ne retrouve presque plus aujourd’hui, sauf sur certains bridges. Et pourtant, sur un hybride APS-C Canon, ça tient dans un format plutôt compact.
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Prenez cette mouette : à 16 mm, on la distingue à peine. En zoomant jusqu’à 300 mm, elle prend toute la place dans le cadre.
👉 Cette amplitude permet d’obtenir une photo complètement différente, sans bouger d’endroit ni changer d’optique.
Une polyvalence appréciée en voyage
Photo de rue, d’intérieur, de portrait, proxy-macro… Cet objectif peut tout faire.
Avec un grand-angle à 16 mm, on obtient un équivalent 24 mm en plein format. C’est une focale qui s’adapte aussi bien aux ruelles étroites qu’aux grands espaces.
Dans les intérieurs (églises, musées, cafés…), ce 16 mm vous permet de gagner du recul.
C’est également une optique qui permet d’improviser un portrait à tout moment. À 100mm, le bokeh est doux, la profondeur de champ est là et le sujet ressort bien.
Même chose en proxy-macro ! Avec son rapport de reproduction de 1:2, ce Sigma 16-300mm f3.5-6.7 permet de s’approcher très près des sujets et de faire de gros plans (fleurs, insectes…).
Une ouverture limitée
En revanche, on n’est pas sur un objectif très lumineux.
On commence à f/3.5, mais ça glisse rapidement à :
- f/4 à environ 20 mm ;
- f/5.6 dès 50 mm ;
- f/6.3 vers 80 mm ;
- f/6.7 à partir de 190 mm.
On perd rapidement en lumière dès qu’on zoome. Il faudra donc anticiper une montée en ISO en basse lumière ou choisir des vitesses plus longues, sauf si la stabilisation fait le job (spoiler : elle le fait, on en parle plus bas).
Une stabilisation ultra efficace
Sur un objectif qui n’est pas très lumineux, la stabilisation est essentielle. Et ici, elle fait vraiment la différence.
J’ai testé à différentes vitesses pour voir jusqu’où je pouvais descendre :
- 1/500s → 20 % de déchets ;
- 1/250s → 25 % de déchets ;
- 1/125s → 32 % de déchets ;
- 1/60s → 36 % de déchets ;
- 1/30s → 35 % de déchets ;
- 1/15s → 50 % de déchets.
👉 À 1/15e, j’ai toujours au moins une photo sur deux qui est nette. Et même à 1/8s en rafale, il y a toujours une photo qui est exploitable.
Cette photo a été prise avec le Canon R7 en intérieur, à 100 mm. Grâce à la stabilisation, on est quand même à ISO 1000 et on garde un joli piqué.
➡️ C’est cette technique qui m’a évité de trop monter dans les ISO. Mais évidemment, ça ne fonctionne que si le sujet est immobile.
Un piqué cohérent
Avec un objectif de voyage, il ne faut pas s’attendre au meilleur des piqué. C’est un objectif de compromis, qui mise sur la légèreté, l’amplitude et l’encombrement minimal.
Vous n’aurez jamais le même piqué qu’avec un 24-70mm, mais ça reste de la qualité !
À 16mm
Dès les premiers tests en mire, on voit que le piqué au centre est très correct à f/3.5. En fermant un peu le diaphragme à f/5.6 puis f/8, on gagne en netteté et on atteint un niveau de piqué que je qualifierais d’excellent. Même sur les 32 Mpx du R7, les détails sont bien présents.
En revanche, sur les bords extrêmes, il faudra attendre f/8 pour retrouver une bonne homogénéité. Les coins restent un peu en retrait à pleine ouverture, mais c’est plutôt classique sur ce type d’objectif.
En milieu de zoom
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En milieu de zoom (autour de 140 mm ici), le comportement reste identique. Le centre est bon dès f/6.3, et devient très bon à f/8.
Sur les bords, même logique : à pleine ouverture ce n’est pas terrible, puis on a une belle amélioration à f/11.
👉 À chaque fois, un stop et demi suffit pour obtenir un piqué excellent au centre et très bon sur les côtés.
À 300mm
À 300mm, le Sigma assure toujours. Le piqué au centre est déjà très bon à f/6.7, et devient excellent dès qu’on ferme à f/11. Même chose sur les côtés, ça s’améliore à f8 mais on a déjà une belle homogénéité à pleine ouverture.
👉 Téléchargez les RAW pour juger vous-même du rendu final sur votre écran et voir quel piqué vous allez obtenir avec cet objectif.
Sigma 16-300mm vs Tamron 18-300mm : le comparatif des objectifs voyage
Le principal concurrent du Sigma 16-300mm, c’est le Tamron 18-300mm f/3.5-6.3. Je l’avais beaucoup aimé à sa sortie, mais il commence à dater un peu.
Sigma apporte des nouveautés intéressantes :
- un meilleur bokeh (9 lamelles contre 7 lamelles pour le Tamron) ;
- un objectif plus petit et plus léger de 5 grammes ;
- une vraie focale 16mm.
En contrepartie, le Sigma est légèrement plus cher que le Tamron, qui était proposé autour de 589 €. Pour moi, ça vaut largement le coup !
Quelles différences entre la focale 16mm et 18mm ?
Ce qui distingue le Sigma 16-300mm du Tamron 18-300mm, c’est la focale 16mm. Sur le terrain, ça fait une grosse différence !
👉 Le 16mm offre un vrai confort, que ce soit en intérieur, dans une cathédrale ou un musée, ou même pour photographier un bâtiment en recul limité.
⬆️ La plante à gauche disparaît complètement entre 16mm et 18mm.
Côté piqué : difficile de les départager, sauf à 300 mm
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Au centre et à la grande ouverture, les deux objectifs sont comparables. Aucun des deux n’a l’avantage : ce sont deux optiques qui offrent un bon piqué dès la pleine ouverture, et qui progressent en fermant.
Sur les bords, le Sigma semble un peu plus homogène, mais la différence reste subtile. En milieu de zoom, c’est la même chose : ils sont difficiles à départager.
Mais à 300 mm, le Sigma prend clairement le dessus. Le rendu est bien plus défini, les détails mieux dessinés, et on sent une vraie différence de qualité optique. Le Tamron s’effondre un peu à cette focale, tandis que le Sigma conserve une belle précision, même sur les bords.
👉 C’est donc à l’extrémité du zoom que le Sigma creuse l’écart avec le Tamron 18-300mm.
Autofocus du Sigma 16-300mm f3.5-6.7 : un vrai point fort sur la monture Canon
L’un des avantages majeurs de ce Sigma en monture Canon, c’est de pouvoir profiter de l’excellent autofocus Canon. En monture Fujifilm (test ici), il y avait beaucoup plus de photos floues.
Mais attention, le Sigma 16-300mm f3.5-6.7 n’est pas une optique pensée pour le sport ou les grosses rafales, sinon vous allez toujours devoir monter en ISO à cause des vitesses d’obturation trop rapides.
Pour autant, l’autofocus n’est pas un sujet.
Je l’ai testé sur le Canon R7 avec une rafale à 30 i/s et ça fonctionne très bien. Sur une scène avec une trottinette qui fonce vers moi, je tournais à 25 % de déchets. Très raisonnable sur ce type de focale !
Une excellente option pour la vidéo
Le Sigma 16-300mm f3.5-6.7 conviendra aussi aux amateurs de vidéo.
👉 La mise au point est fluide, silencieuse et sans pompage, y compris en zoomant. On peut aussi changer de focale sans perdre la mise au point.
La stabilisation reste performante, même à 300 mm à main levée. Les plans peuvent légèrement flotter, mais restent exploitables.
Défauts optiques : des concessions à faire
Des aberrations chromatiques bien présentes
C’est le point faible de ce Sigma 16-300mm f3.5-6.7 : les aberrations chromatiques sont visibles sur de nombreuses images. Elles ne sautent pas aux yeux à 100 %, mais on peut les retrouver presque partout si on cherche bien.
Même à f/8, elles ne disparaissent pas complètement. On retrouve régulièrement des franges colorées, surtout sur les zones à fort contraste.
Une distorsion bien gérée
👉 À 16mm, on a une distorsion en barillet, mais elle est automatiquement corrigée sur les JPEG et les RAW. Le Tamron 18-300mm en avait plus.
👉 À 100mm, on passe à une distorsion en coussinet légère, équivalente à ce que proposait le Tamron.
Pas de mauvaise surprise de ce côté-là !
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Une réponse
Bonjour,
Une petite remarque en passant : 16mm ça ne fait l’équivalent 24mm que sur les autres marques que Canon. Chez Canon, il faut un 15mm, le capteur APSc est un chouIa plus petit.