Nikon séduit de nombreux photographes et vidéastes. Mais tout n’est pas parfait : autofocus encore en retrait, gamme de boîtiers plus limitée que la concurrence… Alors, que valent vraiment les hybrides Nikon en 2025 ? Dans cet article, on passe en revue leurs points forts et leurs faiblesses, en s’appuyant sur des analyses techniques et des retours d’expérience terrain. Un guide essentiel si vous envisagez de passer chez Nikon ou d’y rester ! 🎯
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👍 Les avantages des hybrides Nikon
Une colorimétrie fidèle et un rendu des photos impeccable
Le premier truc qui me vient à l’esprit quand je parle de Nikon, c’est la colorimétrie. La signature colorimétrique propre à Nikon fait vraiment toute la différence.
Chez Sony, la colorimétrie évolue constamment d’un hybride à l’autre, alors que chez Nikon, ce n’est jamais un sujet de préoccupation. Les nikonistes adorent le rendu de leurs photos et ce n’est pas pour rien ! Dès que j’utilise un Nikon, je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est beau.
👉 La justesse d’exposition et la balance des blancs sont toujours au rendez-vous.
Une ergonomie bien pensée
Le second point évident, c’est l’ergonomie ! On parle d’une marque avec une histoire incroyable, qui fabrique des appareils depuis 1948. Depuis plus de 75 ans, ils ont eu suffisamment d’itérations pour peaufiner le placement de chaque bouton et trouver une ergonomie qui convient à la majorité des photographes.
Le placement des boutons a été étudié pendant des années, et ça fonctionne vraiment bien. Un petit détail supplémentaire : le Nikon Shield ! Quand vous fermez un Z8 ou un Z9, ce n’est pas un rideau mécanique qui protège le capteur. Le capteur est verrouillé de façon à être mieux protégé – super pratique si vous partez en safari avec une Jeep qui vous secoue dans tous les sens !
👉 Le capteur d’un Nikon est bien plus protégé que sur un Sony ou un Canon.
Autre détail qui a son importance : chez Nikon, on a des boîtiers avec des boutons rétroéclairés. C’est très rare sur le marché !
Et surtout, Nikon propose des boîtiers au look rétro, comme le Z f et le Z fc. Un design vintage qui plaît, et qui n’a pas d’équivalent chez Canon ou Sony.
Un viseur de qualité
Sur le papier, les viseurs Nikon ont parfois une résolution inférieure à ceux de la concurrence. Et pourtant, ce sont mes viseurs préférés sur le marché, et ce depuis un moment !
Quand vous mettez l’œil dans ce viseur, vous avez une vue à la fois lumineuse et bien définie. C’est difficile à expliquer, mais je vois parfois plus de détails sur ce viseur moins défini que sur certains viseurs de 9 millions de pixels !
Un avantage unique : Nikon est le seul à proposer la technologie « dual stream VF ». Concrètement, ils utilisent un double flux, un vers la carte mémoire et un second directement vers le viseur, pour que vous n’ayez aucun lag quand vous regardez dans le viseur. C’est juste top !
Petit bémol en revanche : leur écran inclinable propriétaire. Si vous faites de la vidéo, ça peut être frustrant, car on ne voit pas toujours ce qu’on filme.
Des boîtiers pas si lourds et encombrants
On entend souvent dire que les hybrides Nikon sont plus lourds et plus encombrants que la concurrence. Alors oui et non.
C’est vrai pour le Z8 et le Z9, ce sont clairement des boîtiers plus lourds : le Z9 est même le plus lourd du marché avec 1,3 kg ! Le Canon fait 300g de moins, et le Sony 600g de moins (même si sans grip, la comparaison est moins équitable).
Pour le Nikon Z6 III, c’est moins flagrant, puisqu’il pèse environ 100g de plus qu’un Sony A7 IV. Mais 100g, c’est l’équivalent de deux batteries, donc ce n’est pas négligeable !
👉 Mais côté objectifs, c’est une autre histoire !
À une exception près, les objectifs Nikon ne sont ni plus gros ni plus lourds que ceux de Canon ou Sony. Le Nikon 24-70mm f2.8 est même le plus compact et le plus léger des objectifs de la « Sainte Trinité » !
L’exception ? Le 70-200mm f/2.8, qui est le plus gros et lourd du marché (400g de plus que le Sony et le Canon). Mais sur le reste de la gamme, les différences sont minimes :
- 40g sur le 135mm f1.8 ;
- un 180-600 pour l’animalier plus léger que le Sony !
C’est vraiment une légende urbaine. Quand on regarde objectivement, à part le 70-200mm, les objectifs Nikon ne sont pas plus encombrants que les autres !
La qualité optique des objectifs Nikon
Quelque chose qui ne fait pas débat : la qualité optique exceptionnelle des objectifs Nikon ! 👌
Nikon est un opticien. Contrairement à certaines marques qui comptent sur des corrections numériques, Nikon privilégie la qualité optique pure.
✅ Des verres maison pour garantir les meilleurs objectifs possibles ;
✅ Moins de corrections logicielles, donc des images plus naturelles ;
✅ Des lentilles de Fresnel qui permettent de réduire la taille et le poids des téléobjectifs sans perte de qualité.
La qualité du verre est vraiment un gros point positif des objectifs Nikon !
L’ouverture de la monture Nikon
Nikon a un avantage considérable : ils ont ouvert leur monture il y a environ 2 ans. Cette ouverture leur a permis d’établir une alliance avec Tamron, qui fabrique maintenant des objectifs pour Nikon.
Résultat ? Nikon propose des objectifs compacts à très bon prix, avec une ouverture constante de f2.8 et une excellente qualité. Et bonus : il y a déjà 6 ou 7 objectifs badgés Tamron en monture Nikon Z pour les appareils plein format, alors que Canon n’en a absolument aucun !
Cette ouverture commence vraiment à leur donner un avantage. L’écart se réduit avec Sony ou avec Canon qui garde sa monture fermée.
Une gamme d’objectifs au top
Nikon a choisi de refaire une gamme d’objectif assez classique par rapport aux reflex. C’est l’inverse de Canon qui propose une stratégie plus disruptive.
Chez Nikon, on retrouve des focales qu’on connaît bien, avec quelques exceptions vraiment intéressantes :
- le 24-120mm f/4 que j’aime beaucoup ;
- le 28-400mm f/4-8, une optique dingue pour le voyage ;
- le 50mm f/1.2 et le 85mm f/1.2, un luxe que Sony ne propose pas.
La gamme d’objectifs Nikon se démarque vraiment dans l’animalier. Ils ont le meilleur choix d’optique animalière de tout le marché de la photo :
- le 400mm f2.8 et le 600mm f4 avec téléconvertisseur intégré, uniques sur le marché ;
- un 400mm et un 600mm à lentille de Fresnel pour une meilleure compacité, plus de légèreté et une superbe qualité optique.
⚠️ La gamme d’objectifs Nikon n’est pas parfaite non plus.
- Manque d’ultra grand-angle (pas d’équivalent au Sony FE 12-24mm ou au Canon RF 10-24mm).
- Absence d’une focale fixe comme le Sony FE 14mm f1.8.
- Tarification parfois surprenante avec des objectifs f1.8 haut de gamme plus chers que certains f1.4.
- Pas d’objectifs power zoom pour la vidéo.
Mais gros avantage : vous pouvez utiliser tout le parc optique reflex avec une simple bague d’adaptation. On trouve parfois des 24-70mm ou 70-200mm reflex à 150 € environ, un argument que vous n’aurez jamais chez Sony !
Un buffer quasi illimité
Un truc que j’apprécie sur tous les derniers Nikon : ils généralisent l’utilisation des cartes CF Express (maintenant moins chères que les SD). Ça vous apporte une profondeur de buffer quasiment illimitée.
Contrairement à Canon où le buffer se remplit vite, chez Nikon, vous pouvez shooter en rafale sans vous arrêter.
Sur les boîtiers dernière génération, Nikon propose des rafales ultra-rapides (souvent avec un crop APS-C) : 60 ou 120 i/s en JPEG. Avec ça, vous pouvez faire des photos quasiment impossibles à obtenir avec d’autres boîtiers.
👉 Exemple : figer la balle qui sort d’un canon.
Alors certes, c’est en JPEG et non en RAW, avec une résolution réduite, mais vous avez cette possibilité-là qu’on ne retrouve pas sur d’autres hybrides.
Un mode vidéo bien poussé
Nikon a démocratisé des fonctions vidéo inédites sur le marché.
Ils ont été les premiers à proposer de la 8K 60fps et sont quasiment les seuls aujourd’hui à offrir du ProRes en interne. Ils proposent de la 4K 120fps sur presque tous leurs derniers boîtiers, et du RAW en interne. Tout est intégré, jamais besoin d’un écran externe pour débloquer des fonctionnalités.
Leurs boîtiers sont certes lourds et encombrants, mais impossible à faire surchauffer. C’est loin d’être le cas chez tous les concurrents !
Et n’oublions pas la qualité de construction. Ce sont des boîtiers robustes et conçus pour durer. Ils peuvent résister à des conditions extrêmes sans broncher. Ce n’est pas pour rien que ce sont les appareils qui vont sur la Lune et qui équipent la Station Spatiale Internationale !
Des fonctionnalités en plus
Chez Nikon, il y a aussi des petits détails qui peuvent faire la différence. En termes de logiciel, Nikon apporte souvent ce petit truc en plus. Par exemple :
- l’auto-capture, qui transforme l’appareil en piège photo automatique ;
- une appli de contrôle vraiment efficace pour prendre le contrôle total du boîtier.
Une très bonne politique de mise à jour
Chez Nikon, pas besoin d’acheter un nouveau boîtier pour profiter des dernières améliorations. Les mises à jour logicielles sont fréquentes et apportent de vraies nouveautés.
C’est probablement la politique la plus impressionnante du marché actuellement. Quand vous achetez un boîtier Nikon, vous pouvez leur faire confiance pour le faire évoluer dans le temps.
En bref, il y a plein d’avantages à choisir un hybride Nikon. Bien sûr, il ne faut pas oublier que Nikon a traversé une période difficile, où on s’interrogeait sur leur avenir. Ils ont été touchés mais pas coulés, et ont su rebondir. Aujourd’hui, leur gamme semble un peu plus limitée, avec des moyens de développement peut-être plus restreints que certains concurrents.
👎 Les inconvénients des hybrides Nikon
Un choix de boîtier limité
Dans les 13 derniers mois, le classement des fabricants est sans appel :
- Sony sort 3 boîtiers ;
- Canon 5 boîtiers ;
- Fujifilm 3 ;
- et Nikon… 1 seul !
C’est simple : la gamme Nikon est plus réduite. Chez Canon, on a plein de modèles (Canon R10, R7, R8, R5…), et chez Sony, impossible de tous les compter. C’est une vraie sur segmentation qui a aussi ses inconvénients.
➡️ J’en ai parlé dans cet article : avantages et inconvénients des hybrides Sony.
Avec Nikon, il y a un vrai manque. Par exemple, pas de boîtier à ergonomie vidéo. Les vidéastes sont tous sur la caméra Sony FX3 ou le Canon C70.
Même en photo, le choix est plus restreint. Si vous cherchez un hybride plein format compact et abordable, il n’y a aucun équivalent au Sony A7C II ou au Canon R8 chez Nikon. Le Nikon ZF pourrait s’en rapprocher, mais il est à 2 500 €. On est loin des 1 800 € des modèles concurrents.
En APS-C, même constat. Nikon se concentre sur l’entrée de gamme, alors que Sony propose des références APS-C haut de gamme comme l’A6700 ou la FX30 et que Canon a son R7.
👉 Avec moins de boîtiers à proposer, Nikon peut mettre plus de choses dans un seul appareil. Mais le choix reste quand même sacrément limité !
Un autofocus encore en retrait
L’autofocus Nikon a longtemps été une référence, mais aujourd’hui, il est un peu en retard. Leur système reste bon, mais clairement en dessous de la concurrence :
- pas de prérafale en RAW (Canon, Sony, Fuji et Panasonic l’ont déjà) ;
- cadence limitée à 20 i/s en RAW, alors que les autres montent à 40 i/s.
On sent que Nikon bosse dur sur le sujet. Le Z9 a reçu 5 mises à jour, chacune améliorant l’autofocus. Ils sont en train de cravacher, mais pour l’instant, ils restent un cran en dessous.
Une ergonomie perfectible
Nikon a un vrai savoir-faire en ergonomie, mais certains choix me rendent dingue.
Prenons l’exemple de cette roue de navigation :
- chez Canon, c’est une molette fluide ;
- chez Sony, une molette + quatre boutons ;
- chez Nikon, c’est juste un joystick.
C’est un détail, mais sur le terrain, ça change l’expérience utilisateur.
Les menus n’ont pas beaucoup évolué non plus. Canon les a repensés, Sony a tout refait… Nikon, en revanche, a empilé des lignes et des sous-menus comme à l’époque des reflex. On sent que l’interface a été adaptée au tactile, mais ce n’est pas optimisé pour.
Comparé à l’interface Canon où on peut faire défiler les ISO comme sur un smartphone, chez Nikon c’est vraiment basique. Et ne parlons pas de la complexité des réglages !
Les boîtiers Nikon offrent beaucoup de personnalisation, mais la courbe d’apprentissage est plus longue. Il faut creuser dans les réglages pour exploiter tout le potentiel, ce qui n’est pas aussi intuitif que chez Canon ou Sony.
Une partie vidéo encore en construction
Nikon a fait un bond en avant avec le Z9, et sur certains points, ils sont très forts. Mais pour le reste, on sent qu’il y a encore quelques lacunes :
- un N-Log encore jeune, alors que Sony et Canon galèrent depuis trois ou quatre générations pour trouver le log parfait ;
- pas de griffe accessoire pour brancher un micro sans fil ;
- pas d’enregistrement direct sur SSD en USB-C.
Nikon est en train de se lancer à fond dans la vidéo, mais ce n’est pas encore complètement abouti. En revanche, le rachat de RED pourrait tout changer ! 💪
Le futur de Nikon en vidéo s’annonce brillant, mais probablement pas pour cette génération-ci.
Voici un récap’ des avantages et des inconvénients des hybrides Nikon. Bien évidemment, c’est impossible d’être exhaustif, et beaucoup de points restent subjectifs, même si j’ai essayé de les objectiver au maximum.
Points forts ✅ | Points faibles ❌ |
---|---|
Colorimétrie et qualité d’image | Gamme de boîtiers plus limitée que Sony et Canon |
Ergonomie bien pensée avec des boutons bien placés | Pas de boîtier dédié à la vidéo avec ND intégré |
Viseurs de haute qualité avec technologie Dual Stream VF | Manque d’un plein format abordable type A7C II ou Canon R8 et d’un APS-C haut de gamme |
Bonne protection du capteur avec le Nikon Shield | Autofocus en retrait par rapport à la concurrence |
Objectifs Nikon optiquement très performants | Pas de pré-rafale en RAW et cadence limitée à 20 i/s en RAW (contre 40 i/s chez la concurrence) |
Large gamme d’objectifs, notamment pour la photo animalière | Ergonomie parfois discutable (ex. molette peu intuitive) |
Monture ouverte permettant l’arrivée d’objectifs Tamron | Menus peu modernisés et plus complexes à appréhender |
Rafales rapides (120 i/s en JPEG, 60 i/s en RAW) | Partie vidéo encore jeune (N-Log perfectible, pas d’enregistrement direct sur SSD) |
Fonctionnalités vidéo avancées (ProRes, 4K 120 fps, pas de surchauffe) | Manque d’objectifs ultra grand-angle |
Boîtiers robustes et durables, adaptés aux conditions extrêmes | |
Politique de mises à jour exemplaire |
👉 Pour aller plus loin :