Au moment d’apprendre à développer des photos, les photographes sont complètement bombardés par des informations sur les choses à faire et à ne pas faire pour réussir son post traitement. Et les hautes lumières sont un domaine mal maitrisé.
Dans cet article, on va traiter des hautes lumières cramés. Contrairement à ce que vous pourriez penser, si votre image a des hautes lumières cramés, vous avez pas forcement tout raté. Lors du développement, certaines photographes débutants pense que si on a des hautes lumières cramés, c’est forcement qu’ils ont loupé la photo. Et souvent, lorsque les hautes lumières d’une fenêtre ou du ciel sont cramés, en développement, on se contente de baisser à fond les hautes lumières et ainsi de les rendre grise …. et c’est l’échec dont nous allons parler ici.
La cause de l’incompréhension
Pas de honte à avoir ici. Je l’ai fait, et la plupart des gens qui lisent ceci l’ont probablement déjà fait. Il y a tellement de choses à apprendre avec le développement photo qu’on fait tous l’erreur.
Les photographes apprennent assez rapidement comment afficher les zones cramées et bouchées. La première chose qu’on leur dit à ce sujet, c’est que lorsqu’il détecte ce genre de problème, cela signifie que leur photo a besoin d’être travaillée et que le meilleur moyen de le faire est d’éclaircir les ombres ou de diminuer les hautes lumières.
Sauf qu’Il y a une mise en garde à cela ! Lorsque le capteur de l’appareil photo n’a aucune donnée enregistrée pour les zones qui dépassent sa plage dynamique, diminuer les hautes lumières n’apporte aucun détail et à la place, l’éditeur commencera à transformer les blancs purs en gris pur.
Cela crée un conflit, car un débutant fait confiance au logiciel et à ses enseignants sur ce qu’ils peuvent voir clairement dans l’image résultante; Vous obtenez donc des fenêtres devenues grises, des paysages avec des zones grises, etc. etc. Pas cool !
Gestion des hautes lumières au post traitement
Pour les fenêtres, vous ne pouvez rien faire, laissez les telles quelles sont, blanches ! C’est pas du tout problématique d’avoir des fenêtres entièrement blanches, evidemment, la dynamique de nos yeux nous donne la capacité de voir à la fois dedans et dehors mais en photo, c’est régulier d’avoir les fenêtres bien blanches. Vous avez probablement vu des centaines de photo comme ça, sans aucun détail sur les fenêtres. Cependant, maintenant que vous scrutez vos images, vous avez l’impression qu’il y a quelque chose à faire ! Et bien, ce n’est pas le cas, laissez comme ça !
Pour les paysages, une erreur classique est de baisser les hautes lumières y compris celles du soleil. Malheureusement, quelques soit votre capteur, sa dynamique ne permettra jamais de capter celle du soleil dans une photo. Vous avez quelques options ici : l’une est de diminuer vos hautes lumières jusqu’a atteindre le point où vous ne récupérez plus aucun détail et vous commencez a rendre gris vos zones blanches. Vous obtiendrez ainsi des blancs pur comme pour les fenêtres, rien d’anormal ou de bizarre que personne vous reprochera. L’autre astuce que vous pouvez utiliser est de faire un virage partiel afin de colorer ces zones blanches, ajoutez de l’orange ou du jaune sur les hautes lumières pour obtenir une photo encore meilleure. Attention, on parle ici d’ajouter 1 ou 2% pour colorer tres finement, pas du tout de faire quelque chose de massif 🙂
[Via fstoppers]
6 Responses
Bon article. Il faudrait peut-être rappeler qu’on peut aussi sous-exposer un peu pour ne pas trop perdre les hautes lumières.
Mais c’est vrai qu’essayer de rattraper du cramé peut donner un gris bien moche…
Tout à fait d’accord avec Mathieu…lorsque je suis en présence d’une scène possédant une forte dynamique,je sous-expose d’1 IL voire 2 afin de pouvoir « rattraper » au PT le cas échéant !
Rappeler aussi que photographier en RAW plutôt qu’en jpeg permet parfois de rattraper un peu malgré tout ne serait pas tout à fait inutile…
C’est encore une autre sujet, ne pas cramé les hautes lumières à la prise de vue 🙂
un bon bracketing et c’est réglé 🙂
Perso, si je vais dans le premier tabac-presse, et que je prends au hazard un mag de déco intérieure, un mag de jardinage, un mag de mode, un mag de moto, un mag de .. enfin un mag quoi.
Et bien je vais trouver pleins de photos avec des zones bien cramées mais pourtant elles font très bien le job, belles, esthétiques, naturelles, conceptuelles … et pour cause elles ont été sélectionnées, et payées à un photographe professionnel .
Pourquoi autant de focalisation sur ça dans vos commentaires, qui vont à l’encontre de l’article d’ailleurs.