Sigma élargit son catalogue avec un nouvel objectif polyvalent pour les boîtiers APS-C de Canon : le Sigma 18-50mm f2.8 DC DN. Avec une ouverture constante de f/2.8 et une plage focale équivalente à 28,8-75 mm en plein format, cet objectif offre une alternative plus lumineuse aux objectifs de kit souvent limités à une ouverture de f/6.3. Mais comment se comporte-t-il vraiment sur le terrain ? Peut-il tenir tête aux autres options disponibles pour les appareils Canon ? Découvrez le test complet du Sigma 18-50mm f2.8 DC DN.
Sigma 18-50mm f2.8 : l’objectif à emmener partout
Grâce à son ouverture constante de f/2.8, le Sigma 18-50mm est parfait pour les portraits. Il offre une belle séparation des plans et un bokeh doux.
Il est également plus polyvalent en condition de basse luminosité. On peut prendre des photos à 1600 ISO et obtenir une belle qualité d’image bien supérieure à celle des objectifs de kit habituels sur lesquels on était plutôt à 12 800 ISO. Les images seront plus nettes, avec moins de bruit et une meilleure gestion des détails.
Le Sigma 18-50mm f2.8 permet une grande flexibilité. Quelle que soit la situation, vous pouvez compter sur lui, y compris pour capturer de gros plans.
Avec une plage focale de 18 mm à 50 mm, ce zoom est idéal pour des portraits, des paysages ou de la photo de rue. C’est vraiment l’objectif avec lequel on se balade partout pendant les vacances !
Un piqué de qualité
À 18 mm
Le capteur haute résolution du Canon R7 (33 Mpx) est plus exigeant que les capteurs APS-C Sony, mais le Sigma 18-50mm f2.8 les tient très bien. À 18mm au centre, le niveau de piqué est excellent. Il n’y a pas besoin de fermer l’ouverture pour gagner en qualité.
Cependant, le piqué se détériore rapidement à partir de f/11.
Sur les bords à pleine ouverture, le piqué est moins bon qu’au centre. Pour obtenir une homogénéité satisfaisante sur l’ensemble de l’image, il est recommandé de fermer l’objectif à f/4. Pour atteindre un niveau de piqué vraiment excellent sur les bords, il faut fermer à f/5.6.
👉 Si vous aimez faire du paysage à 18 mm, fermer à f/5.6 permet à l’objectif de bien gérer les 33 millions de pixels tout en maintenant une bonne homogénéité sur toute l’image.
À 50 mm
À 50 mm, les performances du piqué sont similaires à celles observées à 18 mm. Le piqué au centre reste très bon dès la pleine ouverture, capable de tenir la résolution élevée du Canon R7. Toutefois, comme à 18 mm, la netteté commence à diminuer à partir de f/11.
Sur les côtés, le piqué est déjà très satisfaisant à pleine ouverture à 50 mm. En portrait, si vous décalez le visage d’un sujet pour le mettre sur une ligne des tiers, vous aurez un piqué tout à fait honorable.
Cependant, pour améliorer l’homogénéité de l’image, notamment pour les paysages à 50 mm, il est conseillé de fermer à f/5.6. Cela permet d’obtenir une image plus uniforme, bien que les coins ne parviennent jamais à une netteté exceptionnelle.
Proxy-macro
Grâce à son rapport de grossissement de 0,35x – 0,2x, le Sigma 18-50mm permet de faire de la proxy-macro.
Le piqué obtenu à la distance minimale de mise au point est excellent, même si la profondeur de champ est limitée.
Un bokeh très doux
Le bokeh est très doux et met bien en valeur les visages.
J’ai testé la rondeur des billes de bokeh selon les types de lumière : elles restent bien rondes au centre et sur les côtés.
👉 Un excellent bokeh qui va mettre en valeur vos sujets !
Un autofocus aussi réactif que les montures natives Canon
En termes d’autofocus, le Sigma 18-50mm f/2.8 se montre particulièrement performant, même en situation de rafale. Je l’ai testé sur le Canon R7 en rafale à 30 images par seconde, et il a su maintenir une mise au point précise tout au long de la séquence.
La netteté des images est impressionnante, surtout pour un objectif de ce type.
Contrairement à ce que l’on observe souvent avec d’autres objectifs Sigma, qui ont tendance à décrocher sur les dernières images d’une rafale, cet objectif a su maintenir la mise au point jusqu’à la dernière image. Même dans une situation où seulement une petite partie de l’œil du sujet est visible, le Sigma 18-50mm f/2.8 a continué à rafraîchir la mise au point de manière extrêmement précise, restant accroché à son sujet sans lâcher, là où d’autres auraient perdu le focus.
Cette performance se retrouve également en mode vidéo, où l’autofocus s’est montré tout aussi fiable. Jusqu’à la dernière image, la netteté est restée intacte.
👉 Que ce soit en photo ou en vidéo, l’autofocus de ce Sigma est à la hauteur des attentes et ne montre aucun signe de faiblesse par rapport aux objectifs natifs de Canon.
Quelles sont les performances vidéo du Sigma 18-50mm f2.8 ?
Utilisation en VLOG
Le Sigma 18-50mm f/2.8 est un excellent choix pour les vidéastes, notamment pour ceux qui souhaitent filmer des vlogs. Bien que cet objectif ne soit pas un ultra grand-angle, il est tout à fait possible de l’utiliser pour se filmer en tendant légèrement le bras.
Stabilisation
J’ai activé la stabilisation électronique sur le Canon R7, un mode qui utilise à la fois la stabilisation du capteur et un léger recadrage de l’image basé sur des données gyroscopiques pour maintenir le plan stable. Malgré l’absence de stabilisation optique intégrée à l’objectif, le résultat est convaincant : l’image est stable et sans vibrations notables.
La qualité de la stabilisation est tout aussi bonne qu’avec un objectif natif.
De plus, je n’ai eu aucun phénomène de wobbling (coins qui vacillent) à signaler ! La communication entre le boîtier et l’objectif se fait bien.
Pertes du tracking
Il est important de noter que, comme avec d’autres objectifs, il peut y avoir des moments où l’autofocus perd brièvement le sujet, notamment sur le Canon R7. Parfois, le focus se déplace sur l’arrière-plan ou le suivi se perd momentanément.
💡 Bon à savoir : la bague de mise au point peut s’utiliser aussi bien en linéaire qu’en non linéaire.
👉 Pour aller plus loin : voici l’article sur les limites que Canon impose à Sigma.
Gestion des défauts optiques
Vignettage
Cet objectif présente un vignettage assez prononcé à pleine ouverture. Cependant, il disparaît en fermant d’un stop. Le vignettage est automatiquement corrigé dans les fichiers JPEG grâce aux profils de correction intégrés dans l’appareil. Pour les fichiers RAW, les logiciels de traitement proposent également des profils de correction adaptés.
Résistance au flare
La résistance au flare est moyenne. Dans la plupart des situations, le flare n’est pas trop gênant, mais lorsqu’on est face au soleil, quelques reflets de flare peuvent apparaître sur l’image, sans que cela devienne un problème majeur.
Aberrations chromatiques
La gestion des aberrations chromatiques est un peu décevante. On peut en observer sur la majorité des photos, notamment dans les zones à fort contraste. Parfois, un « color cast » (dominante de couleur) peut apparaître, comme ce reflet vert visible ci-dessous.
Distorsion
À 18 mm, l’objectif montre une distorsion en barillet, tandis qu’à 50 mm, il présente une distorsion en coussinet. Cependant, ces distorsions sont automatiquement corrigées dans les fichiers JPEG par le boîtier et peuvent être ajustées via des profils de correction dans les logiciels de traitement pour les fichiers RAW. Ces distorsions ne sont donc pas particulièrement gênantes.
Sunstar
Il est possible de créer des effets de sunstar avec cet objectif, mais le résultat est loin d’être exceptionnel. L’effet est présent, mais pas particulièrement impressionnant comparé à d’autres objectifs.
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