Le Sigma 10-18mm f2.8 DC DN en monture Canon RF-S s’ajoute enfin à l’offre des ultra grand-angles en capteur APS-C. Avec son ouverture f/2.8 constante, c’est une très bonne alternative au Canon RF-S 10-18mm f/4.5-6.3, plutôt axé « objectif de kit ». Il offre une qualité de construction plus haut de gamme et inclut un pare-soleil. Bien évidemment, vous pouvez le monter sur un capteur plein format Canon. Il ne serait pas du tout ridicule sur un Canon R5 et permettrait de rester ultra-léger. Est-ce que cette optique va tenir ses promesses sur le terrain ? Réponse dans ce test du Sigma 10-18mm f2.8.
Les caractéristiques du SIGMA 10-18mm f2.8 DC DN
- Nom : Sigma 10-18mm f2.8 DC DN Contemporary
- Monture : Canon RF-S
- Diaphragme : 7 lamelles
- Ouverture : f2.8
- AF : oui
- Stabilisation : non
- Construction : 13 éléments répartis en 10 groupes
- Étanchéité : oui
- Diamètre du filtre : 67mm
- Dimensions : 72,2 x 62mm
- Poids : 260g
- Distance de mise au point minimale : 0,11m
- Agrandissement max : 0,25x
- Compatible TC : non
- Prix : 749 €
Que photographier avec le Sigma 10-18mm f2.8 ?
👆 Toutes ces photos ont été faites avec le Canon EOS R7 et le Sigma 10-18mm f2.8 DC DN.
Comme tous les ultra grands angles, le Sigma 10-18 mm f/2.8 offre des perspectives originales, rendant tout plus grand et immersif. C’est l’idéal pour :
- du paysage ;
- de l’immobilier : les pièces vont paraître plus grandes et l’ouverture f2.8 compense les intérieurs sombres ;
- des levers et couchers de soleil ;
- la Voie Lactée ;
- des gros plans : avec son rapport de grossissement de 0,25x, le Sigma 10-18mm permet de bien se rapprocher des éléments (regardez le rendu sur ce sac de café !).
Concernant la plage focale, le passage de 18 mm à 10 mm, ça change tout ! Surtout pour l’immobilier, où l’ultra grand-angle offre une vue d’ensemble qui fait vraiment la différence.
Qualité d’image et piqué : une optique performante au centre
À 10mm
Sur un capteur de 33 Mpx comme celui du Canon R7, le piqué est impressionnant au centre dès f/2.8. Pour les bords, c’est une autre histoire. À pleine ouverture, le piqué sur les côtés est seulement correct. Pour optimiser les détails, il vaut mieux fermer à f/5.6 ou f/8, avant que la diffraction ne rentre en jeu.
On remarque aussi du vignettage sur les bords à pleine ouverture. Il faudra fermer à f/4 pour qu’il disparaisse. Bien entendu les profils de correction le corrigent automatiquement, mais optiquement, le vignettage est bien présent.
À 18mm
À l’autre extrémité de la plage focale, le comportement reste assez similaire. Le centre affiche un piqué solide dès f/2.8, avec un léger gain en fermant. Sur les bords, c’est encore un peu en retrait à pleine ouverture. Pour obtenir des détails plus homogènes, il est conseillé de fermer à f/5.6 ou f/8, surtout en paysage ou sur des scènes où vous avez besoin de détails sur les bords. Là, on atteint un bon niveau de netteté sur toute l’image
Performances en vidéo : un ultra grand-angle idéal pour le vlog
Focus-breathing et stabilisation
Le focus breathing est très bien maîtrisé sur ce Sigma 10-18mm f2.8. En vidéo, cet objectif s’adapte parfaitement pour le vlog. Avec son ultra grand-angle, pas besoin de trop tendre le bras : vous pouvez garder une posture naturelle. La stabilisation fonctionne également très bien et aide à réduire les mouvements, même en marchant.
C’est probablement l’un des meilleurs choix disponibles en monture Canon pour le vlog, avec en bonus la possibilité d’un léger flou d’arrière-plan pour détacher votre sujet.
Autofocus
C’est un objectif avec lequel tout est net, donc il n’y a pas vraiment d’intérêt à faire les tests autofocus habituels. Sur le terrain, les rares fois où j’ai essayé de filmer des plans avec l’autofocus, ça marchait parfaitement !
Défauts optiques
Les défauts optiques sont très bien gérés sur ce Sigma 10-18mm f2.8 :
- Distorsion : un peu de distorsion à 10mm (mais se corrige automatiquement dans les JPEG et avec les profils de correction pour les RAW). À 18mm, très peu de distorsion à signaler.
- Aberrations chromatiques : résistance impressionnante aux aberrations chromatiques. C’est quasi impossible d’en trouver, y compris dans des conditions difficiles et en zoomant à 800 %.
- Flare : très bien contrôlé, il est rare d’en voir apparaître, même en dirigeant l’objectif vers des sources lumineuses.
- Vignettage : présent à pleine ouverture mais disparaît à partir de f/4.
- Soleil en étoile : la forme n’est pas exceptionnelle mais ça marche quand même si vous avez envie d’obtenir cet effet de sunstar.
Sigma 10-18mm f2.8 pour Canon RF-S : idéal pour l’astrophotographie
Ce Sigma 10-18 mm f2.8 est la meilleure optique que vous pouvez trouver pour photographier la Voie Lactée, notamment avec un Canon R7. Au centre, les étoiles sont nettes et les aberrations chromatiques sont presque inexistantes. Sur les bords, même constant : pas de grosses aberrations chromatiques ni d’énorme phénomène d’astigmatisme. Ça fait très bien le job ! Le vignettage est visible, mais il reste gérable.
