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Problèmes Canon R5 et R6 : petits ou gros points faibles ?

TEST CANON R5 ET R6

Table des matières

Les Canon EOS R5 et R6 sont les deux appareils photo phares de 2020. Ils ont fait énormément de bruit, notamment avec leurs promesses marketing incroyables. Mais la réalité est-elle aussi parfaite ? Évidemment que non ! Après les avoir testés pendant deux mois, j’ai remarqué des petits défauts que je n’avais jamais rencontrés avec d’autres constructeurs : conception du boîtier, options limitées, manque de personnalisation, surchauffe… Voici tous les défauts des Canon R5 et R6. 

problèmes des Canon R5 et R6 : mon avis après une utilisation de 2 mois 

Avant tout, sachez que le but de cet article n’est absolument pas de discréditer ces boîtiers. Comme je l’ai dit dans le test des Canon R5 et R6, ce sont deux appareils que j’apprécie beaucoup. Mais n’étant pas un habitué de la marque, j’ai été surpris par quelques points que je n’avais jamais rencontrés chez d’autres constructeurs. Pour rappel, j’ai commencé à utiliser des Nikon, puis j’ai passé beaucoup de temps avec Fujifilm et Sony. Si vous avez toujours eu des appareils Canon, ces défauts ne vont pas forcément vous étonner. Tout est une question d’habitude et d’expérience avec les autres marques ! Je trouvais ça simplement intéressant de vous donner mon avis en tant que nouvel utilisateur Canon. 

Un boîtier qui manque d’ergonomie 

La conception des boîtiers Canon est différente de ce qu’on peut trouver chez Nikon, Fujifilm ou Sony. Le bouton ON/OFF n’est pas accessible avec la main droite, il faut utiliser sa main gauche pour l’allumer. Pas très pratique si on veut prendre le boîtier à une main ! Mais comme ils font ça depuis des années, j’imagine que ça doit plaire aux utilisateurs. 

De plus, la molette avant n’est pas très bien placée. Elle oblige à se contorsionner un peu le doigt, ce n’est pas forcément l’idéal. Quant à la molette centrale, elle ne possède pas 4 boutons configurables comme c’est le cas habituellement. 

Et la dernière chose, qui n’est pas forcément un inconvénient selon vos habitudes : le boîtier n’est pas très compact. Si vous utilisez de gros reflex, ça va sûrement vous plaire. Pour d’autres, c’est peut-être un défaut sur un hybride. 

Molette avant qui manque d’ergonomie

 

Taille du Canon R5 par rapport au Sony A7R III

Des performances qui varient selon l’état de charge de la batterie

Tant que votre batterie est supérieure à 60 %, le boîtier est très performant. Malheureusement, ce n’est pas constant ! Dès qu’elle descend sous le seuil des 60 %, les performances commencent à se dégrader : taux de rafraîchissement du viseur, cadence de rafale, réactivité de l’autofocus… On voit vraiment la différence ! D’ailleurs, j’ai souvent changé ma batterie alors qu’elle était à 50 %, juste pour profiter d’un boîtier qui fonctionnait vraiment.

Peu de possibilités de personnalisation 

Pour les habitués de Canon, le R5 et le R6 offrent bien plus d’options personnalisables qu’avant. Mais par rapport aux autres marques, je trouve que c’est encore un peu léger. Vous pouvez bien évidemment changer les touches et les molettes, sauf que le choix des fonctions est assez limité. Par exemple, j’ai l’habitude de passer de la détection des yeux des animaux à celle des humains. Sur mon Sony, cette manipulation se fait rien qu’avec une touche. Avec le R5 ou le R6, ce n’est pas possible ! 

Des menus aussi complexes que chez les autres marques 

Difficile de trouver un appareil avec un menu facile à comprendre. Chez Canon comme chez ses concurrents, on se retrouve face à des menus mal rangés qui manquent de cohérence. Finalement, c’est le même problème avec toutes les marques ! 

Un intervallomètre difficile à utiliser 

J’ai voulu configurer un intervalle de une seconde avec 10 prises. Et là, surprise : je me retrouve avec 4 photos uniquement ! En fait, l’intervallomètre fonctionne comme une télécommande puisqu’il ignore tous vos paramètres de prises de vue. Quand on est habitué aux intervallomètres des autres marques, c’est un peu compliqué. Il faut sans cesse faire des calculs un peu bizarres pour obtenir le nombre de photos qu’on souhaite. 

Une gestion étrange de la photométrie

Avec le Canon R5 et le Canon R6, c’est impossible de lier collimateur et mesure de la lumière. Lorsque vous faites une mesure de la lumière, vous pouvez normalement déplacer le collimateur. Ici ce n’est pas le cas, il reste au centre. C’est un peu dommage d’avoir cette limitation en 2020…

Un affichage capricieux pour les photos en mode portrait 

Imaginons que vous vouliez revoir la photo que vous venez de prendre en position portrait. Vous la regardez une première fois dans le mode aperçu, il n’y a aucun problème. Mais si vous voulez la revoir une deuxième fois dans le mode lecture, elle s’affiche cette fois en tout petit et vous devez tourner votre écran. C’est encore un détail, mais j’ai tout de même été étonné. 

Un changement de mise au point lorsque l’appareil s’éteint 

Si vous venez de faire votre mise au point manuelle, n’éteignez surtout pas votre appareil ! Sinon, votre mise au point va changer. Elle n’est pas sauvegardée, c’est la première fois que je vois ça. Pour y remédier, vous pouvez utiliser le mode veille.

L’option focus peaking ne fonctionne pas avec le zoom 

Le focus peaking, c’est l’intensification de la mise au point pour vous aider à voir où la mise au point est faite. Mais ces Canon R5 et R6 ont une limitation un peu étrange : le focus peaking peut s’utiliser uniquement sans zoom. 

L’absence de boutons sur l’objectif 

La plupart des objectifs comportent un bouton sur lequel on met souvent la détection des yeux. Canon offre cette possibilité dans le menu, mais je n’ai pas trouvé d’objectifs avec ce fameux bouton ! Que ce soit le 85 mm, le 28-75 mm, le 15-35 mm, le 70-200 mm ou le 100-500 mm, aucun ne l’a. Alors pourquoi retrouve-t-on cette option dans les menus, si elle n’est pas sur les objectifs ? Encore un mystère… 

Un usage limité de l’obturateur électronique 

Comme tous les hybrides, les Canon R5 et R6 possèdent un obturateur électronique. L’inconvénient, c’est qu’il est limité à 1/8000 de seconde. J’ai l’habitude d’utiliser des obturateurs électroniques qui peuvent aller jusqu’à 1/32 000 de seconde. C’est utile pour éviter de mettre des filtres ND, notamment avec une optique de f/1.2. 

La comptabilité avec Lightroom et Capture One 

Les interprétations des fichiers RAW ne sont pas forcément optimales avec Sony ou Fujifilm, donc j’espérais ne pas rencontrer ce même problème avec Canon. Malheureusement, c’est exactement la même chose ! Adobe n’utilise pas les profils constructeurs de chez Canon, donc vous n’avez pas les profils standard (paysage, portrait, etc.). C’était déjà le cas avec le Canon EOS R et EOS RP, et ça l’est toujours avec le R5 et le R6. Lightroom va donc faire une interprétation du fichier RAW avec le profil Adobe Couleurs. Le problème ? Ce profil ne correspond à aucun RAW du marché puisqu’il est fait pour s’adapter à tous les fichiers. On se retrouve donc avec des fichiers RAW moins qualitatifs que du JPEG. 

Avec Capture One, c’est la même chose : les profils Canon ne sont pas inclus. J’ai rencontré les mêmes difficultés de traitement qu’avec Fujifilm ou Sony. Il faut trouver des solutions et chercher des profils à télécharger. Finalement, il ne faut pas toujours penser que l’herbe est plus verte ailleurs ! 

Les défauts des Canon R5 et R6 en mode vidéo 

Bien qu’ils soient surtout destinés à un usage photo, ces boîtiers conviennent aussi très bien pour faire de la vidéo. Mais attention, ils ont tout de même quelques limites à connaître avant de partir filmer toute la journée ! 

La disparition de l’histogramme 

Chez Canon, on a la chance d’avoir un bel histogramme. L’inconvénient, c’est qu’il disparaît dès que vous enregistrez une vidéo. Les outils comme le Way Form qu’on retrouve chez Panasonic ne sont évidemment pas présents. Pendant qu’on filme, on se retrouve donc un peu à l’aveugle pour faire l’exposition. 

Le Canon EOS R6 limité par rapport au R5 

Deux modes personnalisables sur le Canon R6 

Modes vidéo personnalisables sur le Canon EOS R5

Le R5 possède de nombreux modes vidéo : mode intelligent à reconnaissance de scène, mode P, mode TV, mode AF et mode M. Vous retrouvez également des modes personnalisables (C1-C3) sur lesquels vous pouvez mettre la configuration de votre choix. Par exemple, j’aime beaucoup utiliser le mode 4K 120 FPS, le mode HDR HQ ou le mode 4K sans surchauffe. Rien de mieux pour y accéder rapidement ! 

Mais sur le R6, vous ne retrouvez plus que deux modes : le mode P (que je vous déconseille car il a du mal à choisir l’ouverture et l’obturation) et le mode M. Je regrette surtout le mode intelligent et le mode AV. Ce dernier permet d’adapter plus rapidement notre vitesse d’exposition. Si vous êtes en mode manuel, votre appareil ne va pas adapter l’exposition par rapport aux conditions de luminosité. Pour moi, c’est quand même un gros défaut ! En plus, il n’y a pas les modes personnalisables C1, C2 et C3 en vidéo. Ils sont utilisables seulement en mode photo sur le Canon R6. 

Un port HDMI encore plus fragile sur le Canon EOS R6

Les Canon EOS R5 et EOS R6 disposent de ports micro HDMI. Ces derniers sont connus pour avoir tendance à se casser facilement. Le R5 a l’avantage d’être compatible avec un passe-câble fourni à l’intérieur de la boîte. Ce petit outil permet de sécuriser votre câble HDMI afin d’éviter de casser le port. Si vous utilisez beaucoup la prise HDMI pour vos vidéos, pensez à bien le mettre, c’est très important ! 

Quant au R6, il est encore en retrait puisqu’il n’est pas possible d’intégrer cette pièce sur le boîtier. Le port HDMI va être mis à rude épreuve, et il va forcément finir par se casser ! 

Peu d’options de personnalisation 

Contrairement à d’autres boîtiers, vous ne pouvez pas choisir librement le format de vos vidéos sur le Canon R5 et R6 : 4:2:2, 4:2:0, 8 bits, 10 bits, H264, H265… Tous ces mots n’apparaissent même pas dans les menus ! Ils sont liés à des modes que vous pouvez activer ou non. Vous avez notamment le C-LOG (qui correspond à du 4:2:0 8 bits H264) ou le HDR PQ pour faire du H265. Mais si vous voulez faire du H265 sans HDR, ce n’est pas possible ! 

Des problèmes de surchauffe 

Sur le Canon R5 et le Canon R6, les temps d’enregistrement des vidéos sont limités à 30 minutes. Et même après ces 30 minutes, vous ne pouvez pas relancer tout de suite la vidéo puisque l’appareil surchauffe. Notez que le R6 surchauffe plus que le R5. Mais dans les deux cas, c’est difficile de partir sur une journée complète de tournage avec ces appareils, même s’il existe des astuces anti-surchauffe. Ils conviennent plutôt à une utilisation vidéo plus modérée. 

Voilà, j’ai fini ma liste de défauts des Canon R5 et R6 ! Elle vous semble longue ? Rassurez-vous, j’adore ces boîtiers. Je n’ai simplement pas encore l’habitude des particularités Canon, surtout après avoir passé autant de temps sur des appareils Nikon, Fujifilm ou Sony. 

Et vous, quel défaut vous a le plus étonné ? Quel défaut n’en est pas vraiment un ? Est-ce que certains sont rédhibitoires pour vous ? Dites-moi tout ça dans les commentaires et n’hésitez pas à me corriger si besoin ! N’oubliez pas de nous rejoindre sur le groupe Facebook Canon R5 et R6, vous y trouverez un tas de conseils. 

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Damien BERNAL

Je m’appelle Damien BERNAL et j’ai créé ce blog pour partager ma passion avec vous.  Sony avec sa gamme Alpha a créé un univers très riche et nous allons l’explorer ensemble. Les articles sont la pour répondre à vos questions.

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