Le tant attendu Nikon Z8 vient de sortir ! Digne successeur du Nikon D850, le Nikon Z8 rivalise avec les meilleurs appareils photo hybrides du marché tels que le Canon EOS R5 et le Sony A7R V. Ses performances dépassent même ce que fait la concurrence ! Finalement, on connaît déjà ce Nikon Z8 : c’est un Z9 sans son grip. Tour d’horizon de ce nouveau Nikon Z8 aux performances étonnantes.
Nikon Z8 : un appareil haut de gamme qui rivalise avec les meilleurs
Le Nikon Z8 ne fait quasiment rien de moins qu’un Nikon Z9. On retrouve :
- un capteur empilé de 45 Mpx avec stabilisation et rétroéclairage,
- un autofocus issu du DeepLearning,
- de la 4K 120fps et 8k 60fps,
- une rafale RAW 20 img/s et JPEG 120 ims/s.
Avec son capteur empilé, le Nikon Z8 se targue d’avoir la technologie de capteur la plus avancée à ce jour. C’est ce qui le différencie d’un Canon R5 ou d’un Sony A7R V. Et c’est là où Nikon tape fort ! Pour 4 600 €, vous avez l’équivalent de ce que Sony ou Canon proposent pour 2 000 € de plus.
Une ergonomie bien pensée
Le boîtier du Z8 est beaucoup plus compact et léger que le Z9 (910 g seulement, et 30 % plus compact que le Z9). Pour autant, c’est toujours 200 g de plus qu’un Sony ou un Canon équivalent.
Au niveau de l’ergonomie, c’est la même chose qu’un Z9 mais sans le grip. Il y a des boutons pour tout ce qu’il faut et on conserve le switch photo/vidéo que j’adore.
Ils ont supprimé la sous-molette du choix de cadence, très bonne idée ! C’était pas super pratique, c’est mieux de faire ça via le menu.
Il manque toujours la troisième molette autour du bouton OK qu’on retrouve chez Sony ou Canon. Mais pour le reste, tout y est ! Par exemple, on conserve un écran de rappel sur le dessus ainsi que tous les boutons illuminés dans l’obscurité. Il n’y a que Nikon qui fait ça et ça offre un vrai confort de travail !
Un excellent viseur
Le Nikon Z8 possède le même viseur que le Z9, avec des avantages similaires :
- aucun black-out,
- super lumineux,
- beau rendu,
- très peu de latence,
- rafraîchissement à 120 i/s,
- résolution de 3,68 millions de points.
Il faut vraiment mettre son oeil dedans pour s’en rendre compte, mais pour moi, c’est l’un de mes viseurs préférés !
Un écran qui reste dans l’axe
On retrouve ce système d’écran particulier qu’il y a sur le Z9 : il a l’avantage de rester dans l’axe aussi bien en paysage qu’en portrait.
Mais l’inconvénient, c’est qu’une fois que vous êtes devant l’appareil, vous ne voyez pas du tout ce que vous êtes en train de filmer. Il n’y a pas non plus de témoin lumineux pour voir si ça filme vraiment.
Une multitude de stockage
En termes de port, le seul changement par rapport au Z9 c’est la disparition du deuxième port CF Express type B. On retrouve :
- un port express CF Express type B,
- un port de carte SD,
- un port HDMI,
- un port casque,
- un port micro,
- 2 ports USB-C (choix de Nikon de ne pas mettre de prise Ethernet pour gagner en compacité, mais possibilité d’ajouter un accessoire pour avoir cette prise).
La porte d’accès au port de stockage a été changée. Le système d’ouverture est beaucoup plus facile que ce qu’on avait sur le Z9.
En bref, il ne manque rien ! Sauf une griffe de flash intelligente comme on en trouve chez Sony ou Canon, mais qui est toujours absente sur ce Nikon Z8.
Un appareil photo qui fonctionne uniquement à l’obturateur électronique
Le Nikon Z8 est dépourvu d’obturateur mécanique. Il fait partie de cette nouvelle génération de boîtier où on shoote tout le temps à l’obturateur électronique grâce au capteur empilé.
On retrouve également un super rideau de protecteur du capteur qui s’active rapidement lorsqu’on veut changer un objectif. La protection est ultra efficace, j’ai eu très peu de taches de capteur !
Une rafale ultra rapide de 20 images par seconde
Avec la haute résolution, on peut faire des rafales au format RAW de 20 i/s. Il peut même tenir la rafale pendant 1000 photos d’affilée si vous lui donnez une carte CF Express.
Le boîtier est capable d’aller encore plus loin, mais il faudra shooter en JPEG pour avoir :
- 30 i/s,
- 60 i/s avec un crop APS-C,
- 120 i/s à 11 Mpx.
Finalement, la seule chose qui manque, c’est une option pour shooter en RAW en plus petite résolution. Pendant un repas de famille par exemple, je n’ai pas toujours besoin de faire des photos de 45 Mpx.
💡Pour aller plus loin : le guide pour bien choisir votre carte CF Express.
Nikon Z8 : des fonctionnalités innovantes
Pré-déclenchement
Le pré-déclenchement vous permet de récupérer des photos une seconde avant le déclenchement. C’est ultra pratique en animalier quand vous essayez de prendre un oiseau qui décolle ou qui atterrit ! En général, avec le temps de réaction humaine, l’action est déjà terminée quand vous avez déclenché. Résultat, il ne vous reste qu’un bout d’aile sur la photo…
Avec cette option, vous êtes sûr d’obtenir le moment décisif ! Et encore plus si vous l’associez aux 120 i/s.
La seule contrainte de ce mode, c’est qu’il est limité en JPEG. Sur le Z9 ça m’aurait fait râler, mais sur le Z8, c’est déjà une folie d’avoir tout ça à ce prix-là. Vous avez un monstre de puissance entre les mains qui permet d’obtenir facilement des photos qui étaient impossibles à avoir avant.
Choix des vitesses
Ça peut paraitre anodin, mais j’adore cette fonctionnalité qui permet de choisir sa vitesse jusqu’à plusieurs minutes, sans devoir passer par le mode BULB. Chez Canon et Sony, on est limités à 30 secondes.
TimeLapse
On retrouve aussi un mode Time Lapse qui fournit un fichier vidéo prêt à l’emploi. La simplicité d’usage est bluffante ! Vous n’avez rien à gérer et vous vous retrouvez avec un fichier vidéo qui est nickel.
Bracketing de mise au point
Le bracketing de mise au point fonctionne très bien, c’est ultra pratique en paysage. J’aurais juste préféré que le bracketing de mise au point en macro fasse l’assemblage en interne. Là, il faudra le faire sur l’ordinateur en post-traitement.
👉 À noter : on a aussi cette force d’avoir un ISO natif qui est toujours à ISO 64.
Fonction maquillage
Le Z8 inaugure une nouvelle fonction « maquillage » qui permet d’adoucir intelligemment la peau et d’ajuster la teinte très précisément. C’est l’idéal pour les portraitistes !
Un capteur empilé à l’excellente dynamique
La dynamique est très bonne, c’est exactement la même que sur le capteur du Z9. On a une excellente montée en ISO, presque meilleure qu’un Sony A7R V (merci au capteur empilé !).
Et qui dit capteur empilé, dit rolling shutter parmi les meilleurs du marché de la photo. Les objets en mouvement rapide ne se déforment pas sur les photos (un ballon reste bien rond) et il n’y a aucun problème de banding en intérieur.
Il n’y a qu’un seul cas dans lequel j’aurais préféré avoir un obturateur mécanique : en concert avec une lumière LED qui génère du banding. Là, vous êtes coincé sans obturateur mécanique. Mais il faut avouer qu’on a déjà 18 mois de recul avec le Z9, et ce sont des cas extrêmement rares. Le Nikon Z8 propose en plus un système performant d’anti-scintillement.
On a aussi cette fonction qui permet d’ajuster très finement la vitesse d’obturation pour s’adapter aux fréquences des LED.
Z8 : le meilleur autofocus de toute la gamme Nikon
Le Nikon Z8 inaugure le meilleur autofocus chez Nikon. Le fossé est frappant entre un Z6 ou un Z7 première et deuxième génération. Sur le Z8, on retrouve la technologie DeepLearning avec détection automatique des visages, des oiseaux, des animaux, des trains ou des avions. Même lorsque le sujet est minuscule dans le cadre, le tracking fonctionne très bien.
En portrait, vous pouvez rester en collimateur automatique. L’appareil se charge lui-même de trouver l’œil et de le suivre en permanence. Il le fait très bien !
Avec un tel niveau de performances, Nikon n’a jamais été aussi proche de Sony ou Canon !
En revanche, je suis d’accord avec Jared Polin qui disait devoir parfois lutter avec l’autofocus. Il faut savoir que 90 % du temps, tout se passe bien. Mais il y a toujours 10 % où l’AF n’en fait qu’à sa tête.
J’ai eu ce problème avec des animaux lorsque je voulais qu’il capte l’oeil. Et même en lui mettant moi-même le collimateur sur l’œil, il revenait sur le buste. Parfois, le tracking n’accrochait pas, sans raison apparente.
C’est un autofocus qui est aujourd’hui parmi le haut du panier des autofocus, mais qui reste perfectible et qui n’est pas encore aussi fiable qu’un Sony ou qu’un Canon.
Un boîtier adapté à l’astrophotographie
Nikon a aussi pensé aux astrophotographes. On retrouve :
- la Starlight View qui permet de cadrer facilement la nuit,
- l’affichage en rouge pour soulager les yeux,
- une luminosité qu’on peut réduire encore plus que sur le Z9.
La colorimétrie signature de Nikon
Que ce soit en photo ou en vidéo, j’apprécie toujours autant la colorimétrie Nikon. La manière de gérer l’exposition et la balance des blancs reste un point fort constant de la marque.
Des performances inégalées en vidéo
Difficile de savoir par où commencer tellement le Z8 offre un univers richissime en vidéo. C’est du jamais vu !
Un boîtier qui sait tout faire
Le Nikon Z8 dispose d’une 4K oversamplée, la meilleure technologie de 4K du marché. Vous avez tout ce qui est possible en vidéo :
- 4K 25, 4K 50, 4K 120 ;
- 8K et 8K 60 ;
- Long Gop ;
- ALL INTRA ;
- H.264 et H.265 ;
- Dual Log ;
- ProRes RAW en 4:2:2 10 bits ;
- Format NRAW en 8K ;
- ProRes RAW HQ 12 bits en 4K ;
- Aucun crop.
Bien évidemment, tout est configurable en interne. Et si vous branchez le HDMI, vous avez un écran et un viseur qui continuent à fonctionner normalement, ce qui est impossible chez Sony ou Canon !
La seule chose qu’il manque, c’est la présence d’un Black Magic RAW. Mais le NRAW compense, d’autant plus qu’il est exploitable sous DaVinci.
Quel que soit votre environnement, le Z8 vous propose des solutions qui vous permettent de tout faire !
Le rêve de tous les vidéastes
Impossible de rentrer dans le détail de toutes les performances vidéo du Z8, mais voici le plus important :
- Qualité au top grâce à la 4K oversamplé ;
- Rolling shutter parmi les meilleurs du marché dans tous les modes ;
- RAW qui se comporte très bien sur les différents logiciels ;
- Montée en ISO et dynamique au top niveau (légèrement en deçà de la concurrence si vous utilisez le NLog selon les mesures de Gerald Undone) ;
- AF qui se comporte aussi bien en vidéo qu’en photo ;
- Vrai dual ISO avec deux circuits distincts (second circuit s’active à ISO 4000) ;
- ISO natif à ISO 4000 ;
- Zoom numérique x2 sans perte de qualité ;
- Focus Speaking,
- Zebra & Waveform ;
- Focus linéaire et proxy.
Avec tout ça, on voit que Nikon a une vraie volonté de s’implanter dans le marché de la vidéo !
Autonomie
J’étais plutôt sceptique quant à l’autonomie. On n’a plus la grosse batterie du Z9, mais c’est quand même correct ! J’ai pu filmer :
- 1h30 en 4K 60 H265
- 1h40 en 4K 30 H265
C’est la batterie qui est morte avant d’atteindre un point de surchauffe. Quand j’ai fait de la 4K 120, c’est la même chose, je n’ai jamais été limité par de la surchauffe. Ça fonctionne très bien !
D’après les chiffres de Nikon, on peut filmer 1h30 de 8K 30fps avant d’atteindre le point de surchauffe. Difficile d’en demander plus !
Compacité
Avec ce format de boîtier compact et léger, vous allez pouvoir facilement le mettre sur un stabilisateur comme le DJI RS3 mini. J’ai eu de bons résultats, ce qui aurait été impossible avec le Z9 !
Quels points faibles en vidéo ?
Vous l’avez compris, ce Nikon Z8 est bluffant en vidéo. Mais si on cherche la petite bête et qu’on veut le pousser encore plus loin dans ses retranchements, qu’est-ce qui pourrait être amélioré ?
Selon moi, il lui manque :
- ProRes 4:2:2 et ProRes 4:2:2 LT ;
- Support de disque de stockage SSD (il faut tout faire via des CF Express) ;
- Support desqueez anamorphic ;
- Écran sur rotule, un défaut cruel pour les vidéastes.
Stabilisation
La stabilisation est très efficace, rien à signaler ! Elle est même supérieure à celle du Sony A7R V. Comme chez Canon, on retrouve un peu de wobbling sur les bords, mais le centre est extrêmement stable.
Quelles différences entre un Nikon Z8 et un Nikon Z9 ?
Le Nikon Z8 risque de faire de l’ombre au Z9 tellement ils se ressemblent. Voici les seules choses qu’il y a en plus sur le Nikon Z9 :
- format monobloc,
- 2 ports CF Express,
- petit bouton FN3 à l’avant,
- molette supérieure pour changer la cadence,
- GPS.