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Test Canon R5c : un monstre en vidéo mais frustrant en photo !

test Canon r5c

Table des matières

J’en ai eu marre des problèmes de surchauffe du Canon R5 et j’ai fini par craquer pour ce Canon R5c… Bonne ou mauvaise idée ? Peut-il remplacer un Canon R5 ? Ses performances vidéos sont-elles à la hauteur de tout le reste ? Voyons ça dans le test complet du Canon R5c. 

Les caractéristiques du Canon R5c 

  • Capteur : capteur CMOS plein format 3:2 (36 x 24 mm)
  • Stabilisation : non
  • Viseur : électronique couleur OLED 0,5 pouce (5,76 millions de points)
  • Écran : tactile LCD 3:2 3,2 pouces de 2,1 millions de points 
  • Taille de l’écran : 36,0 x 19,0 mm
  • Sensibilité ISO : ISO 100 à ISO 51.200/102.400 (mode photo) et ISO 100 à ISO 25.600/102.400 (mode vidéo)
  • Mode vidéo : oui 
  • Tropicalisation : oui 
  • Dimensions : environ 142 × 101 × 111 mm
  • Poids : 680 g

Ce que je n’aime pas sur le Canon R5c

Allez, on commence par ce qui fait mal… Les défauts du Canon R5c. Vous allez voir qu’il y en a pas mal, mais il cache quand même de bonnes surprises. 😉

Son look 

C’est purement subjectif bien sûr, mais je ne suis pas fan de son look. Il est gros, avec des boutons trop petits, des inscriptions en double pour le mode photo et vidéo… Ça fait un peu fouillis et on sent bien que Canon a voulu que le R5c s’adresse à la fois aux vidéastes et aux photographes. 

Son port micro HDMI trop fragile 

Pour un boîtier vidéo, on est à la limite de l’inacceptable… Le port micro HDMI est vraiment fragile, on sent qu’il pourrait casser à tout moment si on tire un peu trop fort dessus. Pas terrible ! 

Une batterie qui ne tient pas le coup

L’autre chose que je n’aime pas sur le Canon R5c, c’est sa batterie. Il partage le même modèle de batterie que le Canon R5 (ça, c’est une bonne nouvelle !), mais elle peut alimenter le boîtier pendant 60 minutes maximum selon le mode que vous utilisez. C’est quand même un problème à signaler, surtout si vous ne voulez pas partir avec 50 batteries sur vous ! 

Petite anecdote : en déballant mon Canon R5c, j’ai fouillé un peu partout dans les menus pour faire mes réglages, et pouf… Plus de batterie au bout de 40 minutes ! 

Un switch photo/vidéo pas très ergonomique 

Je n’ai pas trop aimé ce switch photo/vidéo. À chaque fois que vous voulez changer de mode, il faut repasser sur OFF et essayer de trouver la position du milieu. Pas très pratique, Canon aurait mieux fait de mettre un switch photo/vidéo, puis un bouton off pour savoir directement où le chercher ! 

C’est pas non plus le point le plus important, mais je tenais quand même à vous le signaler. 

Un menu vidéo assez complexe 

Déjà, il faut compter entre 7 à 9 secondes le temps de passer en mode vidéo. Et une fois que vous arrivez sur le mode vidéo, accrochez-vous ! Si vous n’y connaissez rien, ça risque d’être très difficile. Les inscriptions et les symboles sont minuscules, on sent bien que Canon s’adresse vraiment à des vidéastes spécialistes. 

Les menus vidéos sont assez austères, il vaut mieux s’y connaitre pour s’y retrouver. Ce n’est pas du tout comme la partie photo ! Bref, prévoyez un certain temps d’adaptation au démarrage. 

Quelques limitations en vidéo 

Même si le Canon R5c est un vrai monstre en vidéo (on va le voir juste après !), il a tout de même quelques limitations : 

  • 3 collimateurs AF : le global, un petit, et un collimateur encore plus petit, mais c’est tout ! 
  • Pas de correction d’exposition : pas de mode AV ou TV comme en photo, on est sur un boîtier cinématographique qui s’adresse aux vidéastes qui veulent filmer sérieusement. 
  • Mise au point assez lente : même en AF Speed +2 et AF Response +3, le focus se fait moins rapidement qu’en photo et le tracking n’est pas aussi précis. 
  • Pas de branchement SSD externe : le port USB-C ne permet pas de brancher un SSD externe (dommage avec un boîtier capable de faire de la 8K 60 FPS, les cartes CF-Express se remplissent trop vite !). 
  • Pas de détection des oiseaux

Finalement, j’étais surtout frustré par l’autofocus qui n’est pas si réactif. Rien que pour ça, je préfère largement utiliser un Canon R5 ou un Canon R3, avec un système AF bien meilleur. 

Pourquoi le Canon R5c est un monstre en vidéo ? 

Il est temps de passer au positif, voici la raison pour laquelle j’ai acheté ce Canon R5c : son univers vidéo ! Au début, c’est un peu déconcertant, certes. Mais il apporte énormément de choses. La preuve, voici tous ses points forts ! 

Way-Form 

Quand vous filmez avec un Canon R5, vous ne voyez ni l’histogramme ni le niveau électronique. C’est insupportable, on ne peut pas filmer sans ça ! Mais avec ce Canon R5c, ça n’a rien à voir… Il y a le Way-Form qui est beaucoup plus pro. Vous avez tout ce qu’il faut : le niveau électronique, les fausses couleurs, etc. 

Pour moi, ça change tout ! Vous allez vraiment pouvoir filmer de manière fiable, avec les bons outils (que vous n’avez pas du tout sur le Canon R5). 

Codec 

Même chose, le Canon R5 est assez frustrant sur la partie CODEC. Sur le Canon R5c, ce n’est pas du tout le cas ! Vous trouvez tout ce que vous voulez : 

  • 709 
  • Canon R3
  • PQ
  • HLG
  • Canon Loe 3

Bref, tout est possible. Vous pouvez même les éditer et changer la matrice de couleurs, le noise réduction, sharkness, la balance des blancs, les tons de peaux, etc. Toutes ces combinaisons et personnalisations de codecs étaient impossibles à avoir sur le Canon R5. 

Le Canon R5C est un vrai boîtier vidéo avec lequel on peut réellement travailler ! 

Dual ISO 

Ce que j’ai bien aimé aussi sur ce Canon R5c, c’est le DUAL ISO. Vous le trouvez rapidement dans les menus et vous pouvez choisir un DUAL ISO à 800 ou 3200, et tout ça s’ajuste en fonction du CODEC que vous avez choisi. Très agréable à utiliser ! 

Ventilateur 

Il faut avouer que ce gros ventilateur rend le Canon R5c un peu moche, mais je suis content qu’il soit là ! 

  • Possibilité de connecter tout ce qu’il faut à son écran, sans jamais être gêné par des câbles. 
  • Plus aucun témoin de surchauffe en vue, enfin ! 

Quel que soit le mode que vous choisissez, vous avez cette ventilation pour dire adieu à la surchauffe. En plus, elle n’est pas gênante et ne fait pas de bruit. 

4K 120 FPS (avec du son !) 

L’autre truc que j’adore sur ce boîtier, c’est de pouvoir filmer en 4K 120 FPS avec du son ! Il suffit d’aller sur S&F Clip/Audio (WAV). C’est un détail pour certains, mais pour moi, ça fait la différence. 

Excellente dynamique 

Petite surprise avec ce Canon R5c, on est sur le même capteur que le Canon R5, à la seule différence que la dynamique est meilleure. 

Pour en savoir plus : regardez la vidéo de Gerald Undone. Il a mesuré le gain de dynamique par rapport à un Canon R5 à 1,5 stop

Et ce n’est pas rien ! Selon les combinaisons que vous utilisez et votre configuration, vous pouvez arriver à quelque chose autour de 13 à 14 stops de dynamique. C’est beaucoup mieux qu’un R5 qui a du mal à dépasser les 10,5/11 stops. 

Colorimétrie

En plus d’optimiser les codecs, Canon a aussi amélioré la colorimétrie. En vidéo avec le R5, je n’étais pas toujours satisfait des couleurs. Mais sur ce Canon R5c, c’est beaucoup mieux ! Quand vous appliquez le Log, les tons de peaux sont bien meilleurs, la tonalité un peu verte a disparu. Adieu aussi aux tonalités magenta dans les ombres, le Canon R5c a réglé tous ces petits problèmes. 

Autofocus 

Sur cette partie vidéo, vous n’avez pas l’autofocus que vous aviez en partie photo. C’est un algorithme complètement différent, qui me semble bien moins bon que l’AF en photo. 

Alors évidemment, l’autofocus reste correct. La détection des visages et des yeux est conservée, mais il n’y a plus la détection des oiseaux ou des véhicules… Pour le tracking, il faudra aussi truquer un peu les paramètres pour réussir à l’avoir. 

L’absence de stabilisation du Canon R5c est-elle un problème ? 

Énorme différence par rapport au Canon R5 : il n’y a pas de stabilisation sur le Canon R5c. On est sur un capteur 100 % stable, qui ne bouge pas et ne flotte pas. Est-ce que c’est normal ? 

  • En photo, je vous avoue que c’était assez difficile de shooter à main levée avec une longue focale. Dans ce cas-là, la stabilisation me manquait. 
  • En vidéo, le wobbling disparaît grâce à l’absence de stabilisation (je vous épargne les détails techniques du pourquoi du comment). 

Finalement, le fait de ne pas avoir de stabilisation ne pose aucun problème en vidéo, c’est même un avantage non négligeable ! Comme vous utilisez les données gyroscopes, vous allez avoir de meilleurs résultats, avec un plan mieux stabilisé et sans aucun wobbling

Quelle solution contre la batterie insuffisante du Canon R5c ? 

Comme je vous l’expliquais plus haut, l’autonomie n’est pas suffisante. Pour y remédier, vous devez alimenter le boîtier avec un câble USB-C. C’est le seul moyen d’éviter les problèmes de batterie ! Il faudra juste faire un Rig avec des batteries V-Mount qui vont alimenter en USB-C le boîtier. 

En conclusion

Malgré ses petits défauts, ce Canon R5c se défend plutôt bien. C’est la première fois que je vois un boîtier hybride avec une partie vidéo aussi poussée. Si vous faites de la vidéo, c’est clairement le boîtier à avoir chez Canon (surtout si avez déjà des objectifs plein format en monture RF). Rien à voir avec les autres boîtiers dispos sur le marché, vous allez vraiment pouvoir travailler vos vidéos avec ce Canon R5c ! 

7/10

  • Performances en vidéo
  • Pas de surchauffe
  • Absence de wobbling
  • Faible autonomie
  • Menu vidéo complexe
  • Pas de tracking

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Damien BERNAL

Je m’appelle Damien BERNAL et j’ai créé ce blog pour partager ma passion avec vous.  Sony avec sa gamme Alpha a créé un univers très riche et nous allons l’explorer ensemble. Les articles sont la pour répondre à vos questions.

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